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Un nouveau rapport national appelle à renforcer la visibilité de la musique autochtone sur les plateformes d’écoute en continu au Canada

Publié dans le contexte de la Loi canadienne sur la diffusion en ligne et des audiences en cours du CRTC, le rapport du Bureau de la musique autochtone expose comment des politiques renforcées et un soutien accru de l’industrie pourraient élargir la portée mondiale de la musique autochtone.

Un nouveau rapport national appelle à renforcer la visibilité de la musique autochtone sur les plateformes d’écoute en continu au Canada

Alors que le Canada actualise ses règles concernant la contribution des plateformes de diffusion en continu à la culture locale, une occasion déterminante se présente pour renforcer la visibilité de la musique autochtone au pays et à l’étranger.

L’Indigenous Music Office (IMO) a publié une nouvelle étude mettant en lumière les obstacles auxquels se heurtent les artistes et les entreprises musicales autochtones lorsqu’ils tentent de se positionner sur les marchés internationaux.


Intitulée « Voies d’accès aux marchés internationaux : une stratégie pour accroître les capacités d’exportation de la musique autochtone », cette étude constitue le premier projet de recherche d’envergure de l’organisme. Elle définit quatre orientations stratégiques essentielles précisant le rôle des bailleurs de fonds, des organismes de l’industrie musicale et des partenaires dans l’amélioration du financement, du perfectionnement professionnel et de la visibilité des artistes et des professionnel·le·s autochtones.

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L’IMO y souligne que les activités d’exportation représentent des occasions de carrière majeures pour les artistes de musique autochtone. Toutefois, la majorité des fonds destinés à l’industrie musicale canadienne ne sont pas conçus de manière stratégique pour soutenir le développement et l’exportation de cette musique.

« Une stratégie visant à accroître la capacité d’exportation du secteur de la musique autochtone arrive à point nommé, car la demande de musique autochtone est en croissance au Canada et dans le monde entier », peut-on lire dans le rapport.

Les recommandations incluent :
– le financement de la croissance d’un écosystème musical national dirigé par des Autochtones ;
– le renforcement des capacités d’exportation ;
– la priorité à la promotion internationale, aux tournées et au réseautage ;
– et l’amélioration de la visibilité de la musique autochtone sur les plateformes de diffusion en continu et de radiodiffusion.

L’étude identifie la découvrabilité de la musique autochtone sur ces plateformes comme l’un des leviers les plus efficaces pour élargir l’audience des artistes et organisations autochtones.

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Ontario Creates, Creative BC et la province de Colombie-Britannique figurent parmi les partenaires financiers de l’étude.

Parallèlement à sa collaboration avec le CRTC sur la mise en œuvre de la Loi sur la diffusion en ligne (Loi C-11), l’IMO a contribué à l’élaboration de la nouvelle Politique de radiodiffusion autochtone du Conseil, en partenariat avec les radiodiffuseurs des Premières Nations, métis et inuits, ainsi qu’avec des créateurs et des publics autochtones.

« L’adoption récente de la Loi sur la diffusion en ligne au Canada représente une occasion sans précédent de faire rayonner la musique autochtone auprès du public canadien et international. Sa mise en œuvre devrait garantir une meilleure visibilité de la musique autochtone tant sur les ondes canadiennes que sur les services de diffusion en continu », indique l’IMO.

Dans sa Politique révisée sur la radiodiffusion commerciale, le CRTC a exprimé son expectation que les radiodiffuseurs commerciaux intègrent de la musique autochtone à leurs listes de lecture — sans toutefois imposer de quotas. Il y a deux ans, des dirigeants autochtones avaient d’ailleurs réclamé au CRTC un quota minimal de 5 % de musique autochtone sur les radios commerciales. Cette mesure n’a pas encore été adoptée, mais pourrait être intégrée à la Politique sur la radiodiffusion autochtone actuellement en développement.

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« Le véritable atout de notre étude "Voies d’accès aux marchés internationaux" réside dans sa capacité à montrer aux artistes et entrepreneurs musicaux qui suivent nos traces où nous sommes allés et ce que nous avons appris », déclare Alan Greyeyes, président du conseil d’administration de l’IMO. « Elle les encourage à explorer de nouvelles voies et à faire émerger des idées inédites. C’est une excellente base, et j’ai hâte de poursuivre ce travail. »

Cette étude s’inscrit dans un moment charnière marqué par la mise en œuvre de la Loi C-11, réforme majeure du cadre canadien de la radiodiffusion, ainsi que par les audiences continues du CRTC. En septembre, plusieurs organismes musicaux canadiens y ont présenté leurs mémoires, dont l’un soulignait la nécessité de renforcer la visibilité des artistes autochtones.

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Un enjeu central portait sur la décision du CRTC, prise l’an dernier, d’exiger des principaux services étrangers de diffusion en continu générant plus de 25 millions de dollars de revenus annuels au Canada qu’ils versent 5 % de ces revenus à des fonds dédiés au contenu canadien — notamment à l’IMO et à FACTOR — une mesure aujourd’hui suspendue.

Bien que les discussions avec les plateformes se poursuivent, Leela Gilday, musicienne et ancienne présidente du conseil d’administration de l’Indigenous Music Office, confiait à Billboard Canada plus tôt cette année que l’IMO prévoyait le lancement d’un nouveau Fonds pour la musique autochtone au Canada, financé par 0,15 % des paiements audio, afin de soutenir directement les créateurs autochtones. Une part additionnelle de 0,35 % serait destinée à des « dépenses directes pour le développement de contenu canadien et autochtone ».

Entre-temps, l’IMO continue de défendre sa communauté, notamment en amenant les premiers participants de son programme de mentorat Cultural Cadence aux Prix Juno de cette année.

Consultez le rapport complet ici.

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