La Mar Taylor est le cofondateur du label visionnaire XO Records et l’un des cerveaux créatifs derrière l’esthétique mondiale de The Weeknd. Son travail auprès de l’artiste — notamment sur la tournée record After Hours Til Dawn, qui a atteint de nouveaux sommets cette année avec six concerts à guichets fermés au Rogers Centre de Toronto — fait de lui l’un des directeurs artistiques les plus influents de la scène musicale actuelle.

Sa carrière est multiple : entre musique, mode, entrepreneuriat et mentorat, Taylor avance avec une mentalité claire — se dépasser constamment et refuser toute étiquette.

Au-delà des arénas, il façonne la relève canadienne à travers HXOUSE, l’incubateur créatif torontois qu’il a cofondé pour offrir mentorat, espace de création et occasions de réseautage aux artistes, designers et musiciens émergents. Fidèle à sa philosophie du No More Dreams et à son refus d’être enfermé dans un seul rôle, Taylor s’est imposé comme une figure majeure de la musique, de la mode et du cinéma — démontrant que la créativité, la vision et la persévérance peuvent transformer à la fois des carrières et des communautés.

« Les temps difficiles forgent des individus forts », déclare-t-il à propos du climat culturel canadien, en offrant un conseil à la nouvelle génération : « Concentre-toi et perfectionne ton art. Sois vraiment exceptionnel dans ce que tu fais. Il n’y a pas de place pour la médiocrité — sois grand. »

La Mar Taylor recevra le Prix Visionnaire du classement « 40 Under 40 » de Billboard Canada et acceptera cet honneur spécial lors de la célébration au W Toronto, le 20 novembre. Consultez l’entrevue complète avec Taylor, ici.

Justin Bieber est entré dans une nouvelle phase d'indépendance, définissant sa carrière par la propriété, la prise de décisions réfléchies et une structure créative et commerciale plus directe. Largement considéré comme l'un des artistes et figures culturelles les plus influents de sa génération, il a abordé ce changement avec un sens renouvelé de la paternité artistique, élaborant un modèle qui place la créativité et la vision à long terme entièrement entre ses mains.

Cette approche se concrétise par la création du Bieber Family Office, que Justin utilise désormais pour mieux contrôler ses décisions créatives et commerciales. En 2025, il a sorti son septième album studio, SWAG, un projet dont il est entièrement propriétaire, qui a connu un succès mondial et a fait son entrée à la première place du classement des albums canadiens de Billboard. Il a continué à façonner ce nouveau chapitre en signant un contrat de plusieurs millions de dollars pour être tête d'affiche du festival Coachella 2026, en dehors des circuits traditionnels des agences.

Dans ce cadre, le chef de l’exploitation Will Bracey travaille en étroite collaboration avec Justin pour l'aider à orienter les systèmes et la stratégie qui sous-tendent cette ère d'indépendance. Il se concentre sur la mise en place d'une base opérationnelle qui soutient les idées de Justin, en alignant le Family Office sur les valeurs qui le définissent : innovation, excellence, longévité, générosité et engagement envers les gens. Le rôle de Will s'inscrit fermement dans le partenariat avec le leadership de Justin, contribuant à transformer la vision en dynamique quotidienne.

Figure incontournable de la scène indépendante canadienne, Heather Crane supervise depuis quinze ans les opérations et la stratégie artistique de Dine Alone Records — l’un des labels les plus influents du pays, qui célèbre cette année ses vingt ans d’existence. Arrivée alors que le label, né à St. Catharines dans le sillage d’Alexisonfire et de City and Colour, amorçait son essor international, Crane a accompagné son évolution jusqu’à en faire une véritable institution. Dine Alone compte aujourd’hui des bureaux à Toronto, Los Angeles et Nashville, ainsi qu’un impressionnant roster réunissant Jimmy Eat World, Purity Ring, The Dirty Nil et bien d’autres.

Sous sa direction, le catalogue du label a dépassé le milliard d’écoutes en continu à l’échelle mondiale et enregistré une croissance annuelle de 25 % de ses revenus en streaming. Plusieurs artistes ont également percé les palmarès rock et alternatif canadiens, consolidant la réputation du label dans un marché en pleine transformation. Toujours fidèle à sa mission, Crane continue de défendre la musique indépendante tout en contribuant à redéfinir les contours de l’industrie. « Ce qui me motive le plus, c’est l’énergie et l’innovation d’une nouvelle génération d’artistes et de dirigeants qui réinventent la réussite indépendante, » confie-t-elle. « Le fait que de jeunes cadres osent prendre des risques ouvre la voie à une créativité qui dépasse le cadre traditionnel des grandes maisons de disques. »

Cody Chapman a contribué à faire de la musique électronique l’un des plus puissants moteurs d’exportation culturelle du Canada. À titre de premier vice-président chez Wasserman Music, il représente certaines des plus grandes figures de la musique électronique — dont Swedish House Mafia, Rezz, Fisher, DJ Snake, Chris Lake et Zeds Dead — tout en redéfinissant ce que signifie le développement artistique moderne dans le genre. Défenseur de longue date de l’accompagnement d’artistes, il a joué un rôle clé dans la transition d’actes émergents, des petits clubs jusqu’aux plus grandes scènes de festivals et d’arénas au monde.

Parmi les moments marquants récents sous sa direction : les spectacles Out 2 Lunch de Fisher au Moscone Center de San Francisco — les tout premiers concerts de l’histoire du lieu, accueillant 40 000 personnes —, les débuts de Swedish House Mafia au Arthur Ashe Stadium, la performance record de Rezz devant 15 000 fans au Tacoma Dome, et l’édition annuelle Deadrocks de Zeds Dead, qui attire plus de 30 000 personnes. Il a également contribué à créer ou à faire croître des plateformes artistiques comme Abracadabra, Black Book et Niteharts, aujourd’hui devenues des repères incontournables de la culture électronique mondiale.

« La scène musicale canadienne a toujours été définie par sa diversité, et ce qui me motive le plus, c’est à quel point notre portée est devenue mondiale, affirme Chapman. Les artistes canadiens dominent les palmarès spécialisés et sont en tête d’affiche d’événements internationaux, tout en portant nos couleurs avec une fierté sincère. On sent que cet élan ne fera que s’intensifier. »

Matt Sousa a bâti sa carrière en repérant les artistes avant que le reste du monde ne s’en aperçoive. Depuis une décennie, cet exécutif A&R canadien mise sur de nouvelles voix et les aide à dépasser les frontières du pays — qu’il s’agisse de travailler avec Jamie Fine, Valley ou Sukha, ou encore de mener le tout premier contrat punjabi de Universal Music Canada avec thiarajxtt.

Aujourd’hui vice-président A&R chez Warner Music Canada, Sousa contribue à façonner la prochaine génération d’artistes phare, en collaborant de près avec des talents comme Karan Aujla, Jade LeMac et Crash Adams. Il se concentre sur le développement d’artistes animés par une ambition mondiale et sur la création d’espaces où ils peuvent construire leurs univers créatifs.

« Ce qui me motive le plus quant à l’avenir de l’industrie musicale canadienne, c’est de collaborer avec la prochaine vague de talents indéniables et de calibre mondial qui émergent ici », affirme-t-il. « Le Canada a produit certains des plus grands artistes de la planète, et je suis convaincu que la prochaine génération de créateurs et de leaders de l’industrie poussera encore plus loin l’impact global du pays. »

William Robillard Cole dirige la firme de gestion qui propulse la musique électronique canadienne vers de nouveaux sommets. En tant que fondateur et chef de la direction de WRC MGMT, il gère le super-producteur montréalais Kaytranada, dont la portée internationale s’est considérablement élargie au cours de la dernière année. En plus d’assurer la première partie des spectacles canadiens de la tournée record After Hours Til Dawn de The Weeknd, le producteur-DJ a entrepris deux tournées en aréna grâce au partenariat de Cole avec le PDG de Live Nation, Michael Rapino : la tournée Timeless en 2024, ainsi qu’une tournée en co-tête d’affiche avec Justice cette année — un nouveau jalon pour la représentation d’artistes canadiens dans la scène électronique mondiale.

WRC poursuit son ascension comme force dominante : Kaytranada affiche complet aux États-Unis et en Europe, et toute l’équipe — composée notamment de Lou Phelps, Kitty Ca$h, STWO et Sango — cumule plus d’un milliard d’écoutes au cours de la dernière année. Entre ses collaborations avec des artistes de renom comme Chris Brown et Bryson Tiller, et avec des marques telles que Gucci, Nike et Miu Miu, l’entreprise de Cole élargit son influence internationale tout en mettant de l’avant un talent canadien audacieux et innovant.

« Ce qui me motive dans l’industrie, c’est d’aider mes incroyables clients à bâtir une vie grâce à leur art, dit-il. Notre entreprise et nos artistes forment une équipe soudée : on se soutient tous, avant tout comme humains, et pas seulement comme professionnels de l’industrie. »

Tamir Schlanger gère au quotidien l’une des voix les plus influentes de la musique électronique canadienne. En tant que chef de l’exploitation de WRC MGMT, ainsi que directeur de tournée et gestionnaire day-to-day de Kaytranada, il pilote la production créative derrière plusieurs des moments les plus marquants de la carrière du super-producteur montréalais : la première partie des spectacles en stades de The Weeknd au Canada l’été dernier, la tournée Timeless en 2024 — qui a vendu plus de 250 000 billets — et la tournée actuelle en co-tête d’affiche avec Justice, qui affiche complet dans des arénas au Canada, aux États-Unis et en Europe. Schlanger contribue à façonner les carrières de certaines des voix les plus innovantes de la musique électronique canadienne : le roster de WRC comprend actuellement Kaytranada, Sango, Lou Phelps, STWO et Kitty Ca$h.

Installé à Toronto, Schlanger place au cœur de son travail la mise en valeur d’un talent canadien audacieux, dans un paysage où les algorithmes dominent et où la barrière d’entrée est plus basse que jamais. Avec un milliard d’écoutes cumulées et plusieurs entrées dans le top 10 du palmarès Top Dance Albums de Billboard pour Kaytranada, WRC redéfinit activement les marchés de la musique électronique et du R&B, tout en multipliant les exploits internationaux.

« Qu’il s’agisse d’artistes qui dominent les palmarès, de producteurs qui façonnent les sons ou des équipes qui donnent vie aux tournées, il y a presque toujours des Canadiens derrière, dit-il. J’adore la façon dont on finit toujours par se trouver et se pousser mutuellement vers l’avant, peu importe où l’on se trouve dans le monde. »

Matt Maw contribue à redéfinir l’avenir de la représentation autochtone dans l’industrie musicale canadienne. En tant que président et directeur artistique principal de Red Music Rising, il supervise une écurie d’artistes comprenant Sebastian Gaskin, Boogey the Beat, Nimkish, Wolf Saga, Drives the Common Man et LOR — des talents qui repoussent les frontières de la musique autochtone au Canada et au-delà. Au cours de la dernière année, Sebastian Gaskin a remporté son tout premier prix Juno et est devenu le tout premier artiste en résidence au Massey Hall, tandis que Boogey the Beat a entrepris une vaste tournée aux côtés de Snotty Nose Rez Kids.

Maw collabore également avec MusiCounts, l’Indigenous Music Office, la CARAS, SaskMusic, Manitoba Music et plusieurs autres organismes nationaux pour encourager le mentorat et la transmission auprès des artistes et des communautés autochtones émergentes.
« Ce qui me motive avant tout, explique-t-il, c’est l’élan remarquable de soutien et d’attention dont bénéficie aujourd’hui la relève autochtone au pays. Nous reprenons nos récits en main, affirmons notre autonomie et redéfinissons, à notre façon, ce que la “musique autochtone” peut être et faire entendre. »

Le parcours d’A. Harmony Harry vers son poste actuel chez Amazon Music a été tout sauf linéaire. Autrefois artiste d’enregistrement, elle a ensuite évolué dans l’édition, le journalisme écrit, la radiodiffusion et l’animation — notamment comme DJ et animatrice de Marvin’s Room, une émission R&B sur CBC Music. Ce qui l’a toujours guidée, confie-t-elle, c’est son amour absolu de la musique. « Je suis une vraie passionnée, une nerd de musique dans l’âme, et j’adore partager de belles chansons avec les gens. » En quinze ans de carrière, elle estime que le Canada a « atteint sa maturité » et « pris pleinement sa place sur la scène mondiale ». Elle se dit enthousiaste à l’idée de participer à la suite de cette évolution.

Âgée de 39 ans, Harry dirige la stratégie canadienne pour plusieurs des initiatives les plus en vue d’Amazon Music, dont Artists to Watch, Breakthrough et On the Record. Au cours de la dernière année, elle a lancé plusieurs listes de lecture phares, dont The Port, axée sur la musique sud-asiatique, et a assuré la direction canadienne de la campagne du documentaire I Am: Céline Dion sur Prime Video, acclamé par la critique. Elle a aussi piloté des projets marquants comme les Amazon Music Originals de Billy Talent et Jamie Fine, ainsi qu’une célébration internationale du classique « Brown Sugar » de D’Angelo, en collaboration avec Dylan Sinclair et Leon Thomas.

Véritable bâtisseuse de ponts et mentore engagée, Harmony œuvre sans relâche pour favoriser l’accès et la représentation au sein de l’industrie, tout en amplifiant les voix marginalisées et en créant des passerelles qui permettent aux artistes canadiens de rayonner — renforçant ainsi l’écosystème musical à tous les niveaux.

À 39 ans, Joel Baskin orchestre certaines des plus grandes tournées et programmations de festivals au pays. Après quatorze ans au sein de The Feldman Agency, il a été promu vice-président principal — un rôle de leadership majeur pour un professionnel de moins de 40 ans. Cette année, il a joué un rôle clé dans les tournées et dates de festivals d’icônes canadiennes comme Avril Lavigne et Shania Twain, des piliers du rock comme Three Days Grace, des vedettes country locales comme Owen Riegling et Josh Ross, sans oublier la compagnie de lutte professionnelle AEW. Il représente également l’un des plus beaux succès de l’année : la tournée d’arénas de The Beaches, qui a propulsé le groupe torontois vers de nouveaux sommets, notamment un concert marquant à la Scotiabank Arena.

Baskin se consacre à l’élaboration de stratégies de tournée à long terme visant à faire croître les carrières des artistes à l’échelle mondiale. « C’est formidable de voir autant de nouveaux gérants et artistes canadiens se tourner vers l’international », souligne-t-il. « Les murs semblent moins fermés, et on assiste à de plus en plus d’histoires à succès d’artistes qui se produisent en Asie, en Australie, aux États-Unis et en Europe. » Pour lui, le ciel est la seule limite.

À 36 ans, Samantha O’Connor s’impose comme l’une des voix indépendantes les plus influentes du hip-hop et du R&B en direct au Canada. En tant qu’unique programmatrice pour RAPSEASON, elle a passé les quatre dernières années à organiser plus de 100 spectacles par an, générant plus de 2 millions $ en revenus à travers différents marchés de tournée. Cette année, elle a quitté INK Entertainment pour rejoindre MRG Live, emmenant avec elle toute la marque RAPSEASON ainsi que sa programmation d’artistes. Forte des ressources de l’un des plus grands promoteurs indépendants du pays, elle entend faire grandir RAPSEASON — une plateforme déjà responsable de concerts de Future, Central Cee, Cardi B, Post Malone, Summer Walker, Daniel Caesar et bien d’autres.

« Je suis sans cesse inspirée par les artistes, les collectifs et les bâtisseurs culturels du Canada, » confie-t-elle. « J’ai eu la chance de voir des créateurs portés par leur communauté devenir de véritables forces de l’industrie. Découvrir et mettre en lumière les talents, les sons et les perspectives dès leurs débuts, c’est ce qui me motive. Valoriser la grandeur a toujours été mon objectif, et le Canada n’en manque pas. »

Karin Visser joue un rôle essentiel au sein de l’industrie musicale canadienne : veiller à ce que les créateurs de musique du pays soient rémunérés de manière équitable et efficace pour leur travail. En tant que coordonnatrice des licences et des opérations de distribution à la Canadian Musical Reproduction Rights Agency (CMRRA), cette professionnelle de 34 ans contribue à améliorer les systèmes de répartition des redevances et à renforcer la communication entre les éditeurs et les titulaires de droits à travers le pays. Formée au chant jazz avant d’étudier la production musicale, elle apporte à son poste une compréhension à la fois créative et technique d’un des aspects les plus complexes du milieu : transformer la création artistique en valeur tangible.

Visser a également siégé au conseil du Hamilton Arts Council de 2023 à 2025, soutenant des programmes artistiques communautaires et les créateurs locaux. Ce qui la motive avant tout, dit-elle, c’est le pouvoir rassembleur de la musique. « La musique ne voit ni l’âge, ni le genre, ni la race, » souligne-t-elle. « C’est quelque chose que chaque Canadien vit, souvent sans se rendre compte à quel point cela nous relie profondément. Des petites villes aux grandes scènes internationales, la musique canadienne demeure l’un de nos liens culturels les plus forts. »

Racquel Villagante redéfinit la façon dont les créateurs canadiens trouvent des occasions et bâtissent des communautés au-delà des frontières. Basée à Los Angeles, cette professionnelle de 38 ans met en valeur le talent canadien sur le marché américain et dirige l’équipe nord-américaine des responsables de la création de la SOCAN. Entre Toronto, Vancouver et L.A., elle favorise les collaborations entre auteurs-compositeurs et producteurs à travers des vitrines, des camps d’écriture et des partenariats internationaux.

Son travail repose sur la mentorat et l’accessibilité, en aidant les artistes à construire des carrières créatives durables tout en élargissant l’empreinte culturelle du Canada à l’échelle mondiale. « La vision d’une communauté musicale canadienne florissante, où les créateurs qui investissent leur temps, leur talent et leur savoir-faire peuvent bâtir des moyens de subsistance durables pour eux-mêmes et leurs familles, c’est ce qui me motive », explique-t-elle. « La musique qui émerge du Canada aujourd’hui reflète une diversité incroyable de cultures, de sons et de voix, et c’est inspirant de travailler aux côtés d’esprits créatifs aussi doués, qui façonnent et célèbrent notre identité culturelle sur la scène mondiale. »

Véritable défenseure de l’équité, de la recherche et de l’innovation au sein de l’écosystème musical canadien, la Dre Charlie Wall-Andrews relie le milieu universitaire et l’industrie afin de provoquer un changement concret. En tant que directrice exécutive de la Fondation SOCAN et professeure adjointe à la Toronto Metropolitan University, récemment nommée parmi les meilleures écoles de commerce musical au monde par Billboard, elle continue de faire le pont entre la théorie et la pratique.

Âgée de 39 ans, cette chercheuse et figure de l’industrie a collaboré avec ADVANCE, le collectif canadien de l’industrie musicale noire, ainsi qu’avec Speaking Non-English, sur des études majeures portant sur la valeur de la musique noire au Canada et la montée de la musique latine — cette dernière ayant mené à la création de la toute première catégorie « Musique latine » aux Prix Juno.

Wall-Andrews s’est également associée à CBC pour lancer le programme Reverie destiné aux artistes autochtones, et a contribué à former la toute première cohorte diplômée du programme de musique professionnelle de la TMU. « L’industrie musicale canadienne entre dans une nouvelle ère inspirante, » affirme-t-elle. « C’est une force essentielle de connexion, de culture et de croissance économique. »

Julien Boumard Coallier is passionate about supporting music creators in Quebec and across Canada. Through his work at the SOCAN Foundation, the Montreal-based program manager has supported the music organization’s musicians, producers and composers, developing programs that bridge opportunity gaps and celebrate diverse talent. Last year, the 37-year-old exec established the Screen Music Lab, a program that elevates emerging Canadian composers and teaches music creators how to write for television and film — a key cross-industry opportunity. He also established a French-language residency for artist-entrepreneurs.

“What excites me most about the future of Canada’s music industry is its cultural diversity and artistic excellence — this richness can’t be ignored,” he says. “I’m inspired by the growing collaboration across the industry — these creative bridges strengthen our social fabric.”

Tonisha Bath a été au cœur de l’un des projets de salles de spectacle les plus en vue de l’année : le lancement et l’ouverture du Rogers Stadium à Toronto, désormais la plus grande salle de musique de la ville, qui a accueilli des concerts de Coldplay, Oasis, Blackpink et bien d’autres. À Live Nation Canada, cette professionnelle de 37 ans dirige les communications à l’échelle nationale et supervise le marketing des 11 salles détenues et exploitées par l’entreprise à travers le pays — un secteur en pleine expansion pour l’un des principaux acteurs du divertissement en direct au Canada.

Ayant grandi en Arabie saoudite et solidement enracinée à Toronto, Bath a auparavant travaillé au sein d’agences boutique et auprès des Prix Juno. Elle a bâti une carrière fondée sur la passion, l’enthousiasme et l’art du storytelling, cherchant toujours à connecter les publics à travers des expériences partagées.

Pour elle, la croissance du secteur des spectacles vivants représente à la fois une occasion d’exporter le talent canadien et d’attirer le monde au Canada — une histoire qu’elle adore raconter. « Nos artistes façonnent le son de la musique à l’échelle mondiale, et nos villes s’imposent comme de véritables pôles de tournée et de divertissement qui ramènent le public international chez nous », souligne-t-elle.

Siobhan Woodrow a ouvert les portes pour les femmes dans les scènes rock et alternatives — et poursuit aujourd’hui cette mission à travers plusieurs genres chez SiriusXM Canada. Âgée de 38 ans, elle est entrée dans l’histoire en devenant la première directrice musicale de la station rock 97.7 HTZ-FM. Elle supervise désormais 15 chaînes musicales nationales et a piloté plusieurs lancements novateurs : le tout premier canal hip-hop national, la première chaîne consacrée à la musique sud-asiatique (Dhamaka), ainsi qu’un élargissement majeur de la programmation autochtone. Elle a aussi produit des émissions originales mettant en vedette des icônes canadiennes comme Shania Twain, Blue Rodeo et Anne Murray, tout en soutenant la relève grâce à la diffusion nationale et au mentorat. En tant que coprésidente du comité Rock des Prix Juno, elle demeure une ardente défenseure de l’équité et de l’inclusion dans l’industrie.

Pour Woodrow, le principal levier de croissance de l’industrie musicale canadienne réside dans la rémunération des créateurs. « J’aimerais voir le milieu évoluer vers une compensation plus juste et une meilleure reconnaissance des artistes, surtout de ceux dont le travail façonne notre identité culturelle, » explique-t-elle. « Les musiciens méritent d’être rémunérés équitablement pour leurs contributions créatives, et non traités comme une simple variable dans la chaîne de valeur. L’avenir florissant de la musique canadienne dépend de notre capacité à faire coexister l’art et la durabilité. »

Certaines des sorties musicales les plus marquantes de l’année ont été propulsées par Vanessa Adams, gestionnaire marketing associée chez Sony Music Canada. Créative de 35 ans, elle a piloté plusieurs campagnes majeures pour des artistes comme Doja Cat, Tyler, The Creator et Tyla. Au cours de la dernière année, elle a dirigé la stratégie de mise en marché du single viral « Bloom » d’Aqyila — lauréat d’un prix Juno — et joué un rôle clé dans le lancement mondial de So Close To What, l’album 2025 de la pop star canadienne Tate McRae, qui a débuté au sommet du palmarès Billboard Canada Albums et y est resté pendant deux semaines.

Militante pour l’équité et la représentation dans la musique, Adams a cofondé la campagne Listen with Pride de Sony, qui met en lumière les artistes issus de la communauté queer. Elle imagine une industrie canadienne pleinement représentative des jeunes voix qui façonnent la culture, où les mouvements locaux — notamment au sein des communautés marginalisées — ouvrent la voie. « Ces créateurs ne se contentent pas de repousser les limites ; ils redéfinissent ce que la musique canadienne peut être, » explique-t-elle. « En amplifiant la diversité des talents et des sonorités issus de ces espaces, on affirme que le Canada n’est pas qu’un mosaïque culturelle — c’est aussi une mosaïque sonore. »

Depuis le début de sa carrière, Anne Stirk redéfinit la façon dont les fans se connectent à la musique et aux artistes. À 39 ans, en tant que directrice du marketing et de la stratégie de marque chez Republic Live, elle repense le rôle des festivals dans la création et la fidélisation des communautés, en tissant des liens entre les événements en direct, les plateformes numériques et l’industrie musicale.

Sous sa direction, les festivals phares Boots & Hearts et All Your Friends Fest ont contribué à générer plus de 1,7 milliard d’impressions pour Republic Live. Elle a également accompagné deux artistes issus du volet gestion de RLive — Zach McPhee et Tyler Joe Miller — jusqu’à leurs nominations aux prix CCMA et Juno, ainsi qu’à leurs premiers succès dans le top 10 des palmarès radio country. Avant de rejoindre Republic Live, Stirk a occupé des postes de direction chez Universal Music Canada et Spotify Canada, où elle a mené des campagnes et des partenariats pour des artistes comme Drake et The Weeknd, en plus de lancer des initiatives telles que EQUAL Canada et la Stratégie des créateurs autochtones.

Son approche repose sur une idée simple : la résonance crée la loyauté, pas seulement les revenus.
« Le Canada est dans une position unique : assez proche du plus grand marché du monde pour en tirer des leçons, mais assez agile pour prendre des risques réels, » explique-t-elle. « Encore et encore, je le vois : des idées nées ici finissent par transformer la façon dont les artistes se connectent, dont les fans s’engagent et dont l’industrie évolue. »

Depuis plus d’une décennie, l’écoute en continu a redéfini la façon dont les auditeurs découvrent la musique. En tant que responsable éditorial chez Spotify Canada, Kerry Martin veille à ce que les artistes d’ici occupent une place centrale. Il dirige la stratégie éditoriale du pays, mettant en valeur les artistes anglophones et francophones à travers des listes de lecture, des campagnes et des récits qui touchent des millions d’auditeurs.

Âgé de 35 ans, Martin a mené au cours de la dernière année plusieurs collaborations clés avec l’Association de la musique country canadienne (CCMA), notamment la création de la catégorie Album francophone de l’année. Il a également contribué à étendre au Canada des programmes mondiaux comme EQUAL, Radar et Glow, afin de mieux représenter les créateurs canadiens. Il jouera aussi un rôle essentiel dans la populaire campagne Wrapped de Spotify cette année.

De la radio universitaire d’Halifax à la tête de la découverte musicale nationale chez Spotify, le parcours de Martin repose sur une conviction :
« Je suis inspiré par la manière dont la nouvelle génération d’artistes canadiens trace sa propre voie — en mélangeant les genres, les cultures et les langues d’une façon qui reflète la diversité du pays, dit-il. L’avenir de l’industrie musicale canadienne repose sur l’amplification de ces voix authentiques et sur la garantie qu’elles disposent des plateformes nécessaires pour se faire entendre à travers le monde. »

Shivam Malhotra s’est imposé comme une figure centrale dans la mondialisation de la musique pendjabi en provenance du Canada, tout en redéfinissant la manière dont la musique, le cinéma et la technologie s’entrecroisent au pays. En tant que fondateur et PDG de Malsons Media, il a bâti une entreprise qui opère à la fois dans la gestion d’artistes, la création de contenu original et l’investissement — offrant aux créateurs les outils nécessaires pour se développer à l’échelle internationale sans compromettre leur liberté artistique.

Malhotra a joué un rôle déterminant dans l’ascension mondiale de l’artiste pendjabi Shubh, dont les chansons cumulent des milliards d’écoutes et remplissent des arénas de Vancouver à Toronto. À travers Malsons Media, il continue de soutenir des artistes qui façonnent l’identité culturelle en constante évolution du Canada et qui élargissent son rayonnement créatif à l’étranger.

« Je suis constamment inspiré par les artistes, les collectifs et les bâtisseurs culturels du Canada, et j’ai eu la chance de voir des créateurs portés par leur communauté devenir de véritables forces de l’industrie », explique-t-il. « Identifier et mettre en lumière les talents, les sons et les perspectives dès leurs débuts est ce qui guide mon travail. Mettre en avant l’excellence a toujours été mon objectif — et le Canada n’en manque pas. »

La musique latine est aujourd’hui l’un des segments connaissant la plus forte croissance au sein de l’industrie canadienne, et lorsqu’il s’agit de spectacles en direct, Ricky Taco est l’homme de la situation. Directeur de la musique latine chez Live Nation Canada — un poste créé spécialement pour lui en 2022 —, ce professionnel de 39 ans a transformé une carrière d’indépendant en tant que promoteur et marketeur pour des artistes majeurs comme J. Balvin, Ozuna, Maluma ou Rosalía en un rôle clé au sein de la plus grande entreprise de spectacles du pays.

En dirigeant la stratégie nationale pour la musique latine, il a contribué à l’explosion des concerts d’artistes hispanophones dans les arénas, accompagnant la montée fulgurante du genre — en hausse de 48 % sur les plateformes de diffusion et de 2 100 % à la radio.

Taco a également joué un rôle déterminant dans la création de la nouvelle catégorie Enregistrement de musique latine de l’année aux prix Juno, dont il est aujourd’hui coprésident du comité. Passionné par les artistes qui restent fidèles à leur identité et à leur voix, il milite pour une scène plus inclusive et durable : « J’aimerais voir l’industrie de la musique latine continuer à dépasser les barrières de genre et de langue au Canada », confie-t-il. « Mon objectif est d’aider à bâtir une infrastructure qui permette aux artistes latins de tourner à l’échelle nationale, de faire la tête d’affiche de grands festivals et d’atteindre un public toujours plus large. »

Dans un secteur dominé par quelques grands acteurs, Lucas McCarthy a bâti depuis Calgary, en Alberta, l’une des entreprises de billetterie et de technologies événementielles à la croissance la plus rapide en Amérique du Nord. Présente à travers tout le pays et désormais dans plusieurs marchés internationaux, Showpass gère chaque année des milliers d’événements et plus de 20 millions de billets vendus. « En moyenne, toutes les 2,5 secondes, nous vendons un billet à un Canadien », déclare le fondateur et PDG de 34 ans.

Née d’une simple frustration — les files d’attente interminables et les systèmes de billetterie lourds —, l’entreprise est devenue une véritable bouée de sauvetage pour de nombreux organisateurs indépendants. Elle se distingue par des outils innovants comme la revente au prix d’origine ou l’analyse prédictive, qui rendent les expériences en direct plus transparentes et plus humaines que celles proposées par certains géants du secteur.

« Nous voyons les anciens gardiens du système perdre leur emprise, et c’est très stimulant », affirme McCarthy. « Ce qui me motive, c’est de voir les artistes, les promoteurs et les fans reprendre le contrôle grâce à une technologie qui fonctionne réellement pour eux. »

Adam Armit joue un rôle clé derrière l’un des projets de salles de spectacles les plus attendus au Canada : le nouveau TD Coliseum à Hamilton, en Ontario — une transformation ambitieuse et coûteuse de l’aréna de la ville en un lieu haut de gamme entièrement dédié à la musique. En tant que directeur principal du marketing chez Oak View Group Canada, il pilote la création de la marque et la stratégie de mise en marché du nouvel amphithéâtre, qui ouvrira ses portes le 21 novembre avec un concert de la légende Paul McCartney.

Âgé de 35 ans, ce stratège du marketing a rejoint Oak View Group après plusieurs années chez Maple Leaf Sports & Entertainment (MLSE), où il a supervisé la stratégie de marque et de marketing de salles emblématiques telles que le Coca-Cola Coliseum, le BMO Field et la Scotiabank Arena — notamment lors de sa transformation virale en OVO Arena pour un concert de Drake l’an dernier.

Depuis ses débuts d’adolescent à la tête de sa propre entreprise, Go Live Entertainment, Armit s’est bâti une influence plurielle qui s’étend aujourd’hui au mentorat et à la formation de la relève du marketing musical. Vice-président de la programmation de l’Event & Venue Marketing Conference (EVMC) et professeur au programme Sport & Entertainment Marketing du Fanshawe College, il contribue activement à structurer le futur de l’industrie.

Armit voit dans le Canada un pôle mondial en pleine expansion pour la musique et le divertissement en direct. « La demande pour les concerts et les grands événements n’a jamais été aussi forte, et les investissements massifs dans la construction et la modernisation des salles à travers le pays témoignent d’un véritable engagement à soutenir cet élan », souligne-t-il.

Angela De Medeiros aide les labels indépendants dirigés par des artistes à conquérir le public mondial tout en restant fidèles à leur vision créative. Depuis son arrivée chez Universal Music Canada en 2016 au sein de l’équipe des partenariats avec les labels, la gestionnaire de 36 ans a piloté des campagnes pour des artistes canadiens de renom tels que Zeds Dead, Rezz, Lights et Mac DeMarco. Elle a contribué à des réussites marquantes, notamment des entrées au palmarès Spotify, des nominations à l’ADISQ et des milliards d’écoutes en ligne.

Jouant un rôle clé dans le lancement du label HypnoVizion Records de Rezz et dans la croissance de Deadbeats, le label de Zeds Dead devenu une référence de la scène électronique, De Medeiros défend l’innovation et l’intégrité au sein de la musique indépendante. En dehors de ses fonctions chez UMC, elle siège au conseil d’administration de Wavelength Music et s’implique dans des initiatives artistiques nationales avec la CARAS et Music PEI, contribuant activement à l’avenir de la musique canadienne.

« Ce qui me motive, c’est de voir les artistes et les partenaires de l’industrie au Canada atteindre un succès international. Cela ouvre la voie à de nouvelles possibilités de croissance et crée des opportunités pour toute l’industrie. Quand le talent canadien brille à l’étranger, il élargit les horizons pour la relève et renforce la position du Canada sur la scène musicale mondiale. »

Fort d’une vaste expérience dans les secteurs indépendant et major, James Trauzzi joue un rôle clé dans la mise en valeur du talent canadien à l’échelle mondiale. En tant que directeur principal du marketing et de la stratégie internationale chez Universal Music Canada, il dirige les initiatives mondiales et oriente la stratégie internationale pour les artistes du catalogue canadien de l’entreprise.

Il a contribué à propulser des artistes émergents comme la chanteuse pop Sofia Camara, le groupe indie Valley et la vedette country Josh Ross, tout en soutenant le rayonnement international d’icônes telles que The Tragically Hip et Anne Murray. Supervisant les équipes marketing des divisions Classics & Jazz, South Asian et Legacy, Trauzzi est reconnu comme un véritable catalyseur et collaborateur, favorisant les réseaux internationaux, créant des opportunités pour les artistes et inspirant la nouvelle génération de professionnels et de créateurs de l’industrie musicale.

« Ce qui m’enthousiasme le plus dans l’avenir de l’industrie musicale canadienne, c’est notre diversité — c’est réellement ce qui nous définit en tant que Canadiens », dit-il. « Il y a tellement d’artistes extraordinaires qui partagent leur histoire, leurs origines et leurs expériences vécues à travers une musique qui sonne juste, sincère et authentique. »

Justin Clark est l’une des voix canadiennes les plus influentes derrière l’une des maisons de disques country indépendantes les plus importantes du pays. En tant que gestionnaire chez Big Loud Records, ce jeune cadre originaire d’Ottawa, âgé de 26 ans, a joué un rôle clé dans le lancement de l’un des albums les plus marquants de l’année au Canada : I’m The Problem de Morgan Wallen, qui s’est hissé au sommet des palmarès.

Il mise également sur la relève, accompagnant des artistes émergents comme Thelma & James, qui ont obtenu cette année leur premier disque d’or au Canada grâce au succès viral de « Happy Ever After You ». L’engagement de Clark envers la réussite de ses artistes et sa volonté constante de renforcer le lien entre eux et leur public laissent une empreinte durable qui dépasse les frontières canadiennes.

« Du montage de scène à la stratégie de maison de disques, j’ai vu des moments locaux se transformer en élans mondiaux », confie-t-il. Son parcours est remarquable : d’abord l’un des plus jeunes membres en tournée de l’histoire du Cirque du Soleil (oui, vraiment), il a gravi les échelons chez Big Loud depuis son arrivée en 2020.

Andrew Pupolin a fondé Sidestage Presents en 2015, apportant son empreinte à de nombreux festivals et événements majeurs, dont le week-end du Grand Prix de Formule 1 de Montréal, le Calgary Stampede et l’Ottawa Bluesfest. À 39 ans, il a bâti une entreprise solidement ancrée dans la musique live canadienne, tout en tissant des liens avec des marques internationales telles que Nike, Adidas, Hennessy et bien d’autres. Véritable pilier de la communauté canadienne, Pupolin s’implique au-delà de la musique, notamment par la philanthropie et le mentorat, en offrant formation et accompagnement via The Remix Project, une initiative torontoise à but non lucratif.

Il met également en relation des artistes avec des universités et collèges à travers le Canada lors des saisons de Frosh Week et de Homecoming, et organise des conférences où les artistes abordent des sujets comme la santé mentale, la prévention de l’intimidation et le mieux-être.

Basée à Toronto, Sidestage Presents produit plus de 250 concerts par an, accueillant des artistes majeurs de la scène hip-hop, R&B et électronique tels que Freddie Gibbs, Lil Simz, Bladee et bien d’autres. Pour Pupolin, voir la progression des artistes reste la plus grande récompense :

« Voir des artistes et leurs équipes passer de salles de 50 ou 100 personnes à des têtes d’affiche d’arénas et de festivals, c’est exactement pour ça qu’on fait ce métier », confie-t-il.

Jeremy Giacomin est un homme très occupé. Au cours des 18 derniers mois, il a personnellement réservé plus de 800 spectacles à travers le Canada, les États-Unis, l’Australie, l’Asie et l’Europe. En tant qu’agent chez Paquin Artists Agency, il représente des artistes tels que The Dead South, William Prince, Ocie Elliott et Noah Reid, tout en défendant avec conviction la place des voix autochtones dans la musique canadienne.

Originaire de Winnipeg, ce professionnel de 38 ans est profondément fier de représenter les talents locaux et de les faire rayonner. Son influence s’étend aussi à son rôle d’acheteur de talents, où il a contribué à programmer des artistes canadiens pour d’importants événements tels que les Jeux du Canada, Manitoba 150, Dauphin Countryfest et Minnedosa Rock in the Fields.

À travers son travail, Giacomin contribue à bâtir un impact durable — tant pour Paquin Artists Agency que pour chacun des artistes qu’il accompagne — en mettant en valeur la diversité musicale canadienne sur la scène internationale. « L’industrie n’a jamais été aussi inclusive, innovante et ouverte sur le monde », affirme-t-il. « Faire partie de cette évolution — aider les artistes à bâtir des carrières durables et à partager un art porteur de sens — est une source de motivation incroyable. »

Heather Gardner crée des ponts entre les mondes. Véritable passerelle entre l’industrie musicale et les secteurs du cinéma, de la télévision et de la publicité, elle favorise des collaborations porteuses de sens entre ces univers. En tant que directrice de la supervision musicale et des licences chez Vapor Music Group / Long Division, elle a signé le placement de musiques pour plusieurs productions majeures, dont le succès mondial de Netflix Bet, le film de Hallmark Mistletoe Murders, la série Robyn Hood du réalisateur Director X, ainsi que des films présentés au TIFF comme Paying For It, Young Werther et Hell of a Summer. Lauréate à deux reprises des Canadian Sync Awards et forte de dix nominations à ce jour, elle a contribué à rehausser la visibilité du travail des superviseurs musicaux canadiens sur la scène internationale.

Plus tôt cette année, Gardner a été nommée présidente du Guild of Music Supervisors, Canada, où elle œuvre à renforcer la représentation et la formation au sein des industries de l’écran et de la musique. Elle milite aussi pour faire connaître l’importance des synchronisations musicales — un levier à la fois financier et promotionnel essentiel pour les artistes, en particulier les indépendants.

Partisane d’un leadership empreint d’humanité, elle croit profondément à l’évolution des valeurs dans l’industrie. « On voit émerger une nouvelle génération qui refuse de croire que l’ego et l’intimidation sont les seules voies vers le succès, » explique-t-elle. « Je dis souvent que je veux simplement travailler avec de bonnes personnes, et je suis convaincue qu’aujourd’hui, il n’y a aucune excuse pour être autre chose. »

Simon Gebrelul fait le pont entre les univers de la musique et du sport, en accompagnant certaines des figures les plus influentes des deux milieux. En tant que fondateur et chef de la direction d’Isla Management, ce Montréalais de 34 ans collabore avec plusieurs des plus grands producteurs au monde — notamment Boi-1da et OZ, tous deux cités par Billboard parmi les meilleurs producteurs du XXIᵉ siècle pour leurs contributions au son moderne aux côtés d’artistes comme Drake et Travis Scott — ainsi qu’avec des talents majeurs tels que l’artiste R&B Giveon. Il gère également la carrière du basketteur canadien Shai Gilgeous-Alexander, joueur le plus utile (MVP) en titre de la NBA.

Gebrelul a d’abord fait ses débuts dans le milieu sportif, où il a acquis la rigueur et la structure qui nourrissent aujourd’hui son approche du développement artistique et de la stratégie de marque — que ce soit pour des musiciens ou des athlètes. Son parcours témoigne d’une capacité rare à faire avancer la culture et à collaborer avec des visionnaires qui tracent leur propre voie.

Il encourage les jeunes créatifs à croire en eux et à prendre des risques, sans laisser la peur freiner leur exploration. À travers Isla, il soutient les producteurs et artistes qui façonnent la prochaine génération de la musique canadienne à l’échelle mondiale. « Ce qui me motive, c’est de voir à quel point le talent continue d’émerger du Canada, » affirme-t-il. « Les producteurs et artistes avec qui je travaille contribuent à définir à quoi ressemblera la prochaine ère musicale ici. »

Les expériences premium représentent la nouvelle frontière du spectacle vivant. Partout, les salles et festivals multiplient les options VIP et les programmes de membres pour les fans en quête d’un peu plus d’hospitalité lors des concerts. À titre de gestionnaire des ventes et du marketing premium chez Maple Leaf Sports & Entertainment, Madeleine Moniz est à l’avant-plan de cette transformation. La dirigeante de 30 ans a commencé sa carrière chez Live Nation, où elle soutenait le programme d’abonnements saisonniers de l’Amphithéâtre RBC (alors appelé Budweiser Stage). Lorsqu’un partenariat avec MLSE a vu le jour, elle a saisi l’occasion de rejoindre l’entreprise derrière les Maple Leafs et les Raptors de Toronto, créant un pont entre les publics du sport et de la musique à travers les programmes d’adhésion premium.

Aujourd’hui, Moniz dirige une équipe performante de représentantes et représentants des ventes, chargés de concevoir et de vendre des expériences haut de gamme dans certaines des plus grandes salles de Toronto. Force créative derrière des initiatives comme le restaurant réservé aux membres Lake House à l’Amphithéâtre RBC et le programme premium de History, elle a récemment contribué au lancement du nouvel espace d’hospitalité du plus grand lieu extérieur de la ville, le Rogers Stadium.

Animée par sa passion pour les affaires, la culture et la communauté, Moniz redéfinit la notion même de « premium » dans le divertissement en direct. « Du point de vue du spectacle, on le constate déjà, mais il est essentiel de continuer à concevoir et à réimaginer des lieux pensés avant tout pour la musique — des espaces qui servent autant l’artiste que le public », explique-t-elle.

Passée de stagiaire en radio à gestionnaire de la programmation chez Stingray, Amanda Ste-Marie a connu une ascension remarquable au sein de l’industrie. Aujourd’hui âgée de 34 ans, elle supervise la stratégie de curation pour la plateforme et l’application Stingray Music, dirigeant la création et la programmation de contenu à l’échelle mondiale — avec pour mission de refléter toute la diversité de la musique canadienne.

Sous sa direction, l’engagement des auditeurs et la part de marché de Stingray ont connu une croissance significative, tandis que la portée sociale de l’entreprise a doublé. Ste-Marie pilote également la curation musicale pour plusieurs partenaires d’envergure, dont Air Canada et TikTok, en plus de réaliser elle-même des entrevues avec des artistes — des stars internationales comme Hozier aux talents canadiens émergents tels que Cameron Whitcomb et Aysanabee.

En parallèle, elle met son expertise au service de divers jurys prestigieux, notamment ceux du Prix Polaris, des prix Juno et du programme Emerging Artist du Canada’s Walk of Fame, contribuant ainsi à faire rayonner les artistes d’ici. « Je suis particulièrement inspirée par la visibilité grandissante de la scène musicale autochtone, qui continue de faire émerger des voix puissantes et essentielles, » souligne-t-elle.

Alors que TikTok traverse une période d’incertitude au Canada à la suite d’un ordre de suspension, Erin Lowers continue de marquer l’industrie, tant à l’échelle nationale qu’internationale. Issue du milieu des médias musicaux, elle est également membre fondatrice du conseil d’administration d’ADVANCE, le collectif canadien pour la musique noire, et consacre sa carrière à la mise en valeur des artistes canadiens tout en œuvrant pour une culture musicale plus inclusive et équitable.

Militante passionnée pour la représentation des talents sous-représentés, Lowers agit comme intermédiaire entre les artistes, TikTok et les instances gouvernementales du monde entier. Cette année, elle a notamment contribué à une initiative majeure consistant à rediriger les ressources prévues pour l’événement des Grammys de TikTok vers FireAid, afin de soutenir les sinistrés des incendies de Los Angeles, dont plusieurs membres de la communauté musicale. « On assiste enfin à une véritable rencontre entre les générations, qui échangent savoirs et expériences pour assurer la pérennité de notre écosystème musical, tout en aspirant à beaucoup plus, » confie-t-elle. « Je suis heureuse de faire partie d’une communauté musicale qui refuse d’être sous-estimée et qui trace de nouvelles voies pour des carrières florissantes. »

Baldeep Randhawa a joué un rôle clé dans la mise en avant de la musique sud-asiatique sur la scène mondiale. En tant que promoteur de tournées chez Live Nation Canada, il a dirigé des projets historiques, notamment la première tournée en aréna d’un artiste pendjabi et les concerts monumentaux de Diljit Dosanjh à la Place BC de Vancouver et au Rogers Centre de Toronto — le plus grand spectacle pendjabi jamais présenté à l’extérieur de l’Inde.

Son parcours, qui a débuté dans l’organisation de spectacles universitaires, l’a mené à une carrière d’agent chez APA, façonnant ainsi un parcours entièrement consacré à la visibilité des talents sud-asiatiques. Cette année, il a assuré la promotion mondiale du rappeur et chanteur pendjabi-canadien Karan Aujla, qui a donné de massifs concerts en Inde et des spectacles en aréna au Canada, avant de devenir la tête d’affiche du festival de hip-hop Rolling Loud, pour sa toute première édition en Inde.

À 38 ans, Randhawa continue d’élargir la portée internationale de la musique pendjabie tout en soulignant son importance au Canada. Il a collaboré avec CARAS pour aider à la création et à la présidence de la catégorie « Enregistrement sud-asiatique de l’année » aux prix Juno, et a lancé Breaking Borders, le premier festival international de musique pendjabie, à Malte.
« La diversité que j’observe dans l’industrie musicale aujourd’hui, comparée à mes débuts, me rend optimiste, » confie-t-il. « Nous touchons de nouveaux publics et mettons en avant des genres autrefois considérés comme atypiques. »

Grâce à sa portée internationale et à sa capacité d’amplifier la voix des artistes canadiens au-delà des frontières, YouTube occupe une place stratégique dans l’écosystème musical. À 37 ans, Gabriel Obadia, directeur de la musique pour YouTube Canada, joue un rôle central dans cette mission. Il collabore étroitement avec les grandes maisons de disques comme avec les labels indépendants pour soutenir la croissance des talents locaux. Parmi ses récentes initiatives figurent le tout premier camp d’écriture Well Versed organisé par YouTube au Canada, ainsi qu’une nouvelle campagne mettant à l’honneur des artistes québécois dans le cadre du 20e anniversaire de la plateforme. Véritable défenseur de la diversité musicale canadienne, Obadia appuie également des initiatives internationales autour d’artistes et de genres qui rayonnent à l’échelle mondiale, dont le chanteur punjabi Karan Aujla — dont l’album P-Pop Culture a battu des records — ainsi que des artistes issus des scènes afrobeats, country et latine. Plus tôt cette année, il a joué un rôle dans les livestreams très médiatisés de Drake pour Iceman, contribuant à la stratégie et à la coordination.

« Ce qui me motive le plus dans l’avenir de l’industrie musicale canadienne, c’est la diversité croissante des styles créés ici : la montée fulgurante de la musique punjabi, franco-canadienne, country et afrobeat, ainsi que l’essor d’une scène latine florissante, » explique-t-il. « Cela nous permet de continuer à rayonner mondialement dans plus de genres que jamais. Et, surtout, les jeunes artistes disposent aujourd’hui d’un pouvoir inédit : celui d’atteindre des fans partout sur la planète, peu importe la niche ou l’ampleur de leur musique. »

En tant que directrice du développement et des partenariats chez MusiCounts — l’organisme national de bienfaisance dédié à l’éducation musicale et affilié aux prix Juno — Regan Harney œuvre à élargir l’accès à la musique pour les jeunes à travers le pays. À 35 ans, Harney dirige des initiatives qui renforcent les collaborations à l’échelle nationale, unissant artistes, organisations culturelles et secteur à but non lucratif. Véritable bâtisseuse de relations, elle a recruté de nouveaux partenaires, consolidé les liens existants, obtenu du financement auprès des quatre principales institutions financières et rallié des acteurs dans presque toutes les provinces — générant un montant record de 1,1 million $ destiné aux programmes d’éducation musicale partout au Canada.Résultat : plus d’enfants ont désormais accès à la musique — une cause que tout le milieu musical peut soutenir.

« Le paysage actuel de l’industrie musicale canadienne est vraiment stimulant : il regorge de talents au niveau des artistes, de gestionnaires compétents, de défenseurs engagés et d’idées novatrices, » explique-t-elle. « Ce qui me motive pour l’avenir, c’est cette évolution palpable alors que ma génération accède à des postes de direction ; l’industrie devient plus équitable, dynamique et puissante. »

Chelsea O’Neill supervise des partenariats clés et d’importantes initiatives corporatives qui façonnent le paysage du spectacle vivant au Canada. En tant que promotrice, cheffe de projet et acheteuse de talents chez Live Nation Canada, cette professionnelle de 37 ans pilote les stratégies de programmation nationales et dirige la planification à travers le réseau de salles et d’événements spéciaux de l’entreprise.Elle a récemment mené plusieurs projets majeurs, dont l’ouverture de deux grands casinos ontariens — le Theatre at Great Canadian Casino Resort Toronto et le Hard Rock Live Ottawa — ainsi que le spectacle de la mi-temps de la Coupe Grey de la LCF, mettant en vedette l’artiste américain MGK. Elle a également organisé la première performance en salle payante de Shaboozey au Danforth Music Hall de Toronto, où Billboard Canada lui a remis une plaque soulignant ses exploits historiques au palmarès Canadian Hot 100.

« Le Canada continue de produire certains des artistes et des professionnels les plus talentueux et travailleurs au monde, » souligne-t-elle. « C’est extrêmement motivant de collaborer avec des gens aussi passionnés, qui ne cessent de faire briller la réputation du Canada sur la scène internationale. »

Yonis fait partie d’une nouvelle génération de leaders qui prouvent que la culture peut générer le changement avec autant de force que les politiques publiques. En tant que cofondateur d’Active Cause, il aide les artistes, athlètes et créatif·ve·s à utiliser leur plateforme pour financer des initiatives communautaires et des mouvements sociaux. L’organisation collabore avec les milieux de la musique, du sport et de la mode pour lancer des fonds créatifs, des sommets internationaux et des projets qui transforment l’influence culturelle en impact concret. Ancré à la fois dans le militantisme et la création, le travail de Yonis redéfinit la philanthropie lorsqu’elle est menée par les acteur·rice·s mêmes qui façonnent la culture.

Il donne la priorité aux artistes tout en leur fournissant les ressources dont ils ont besoin. Il s'est associé à Raffa Investment Advisers et Endaoment afin de mettre les artistes en relation avec des sources de financement et des ressources caritatives. Grâce à des collaborations avec des artistes torontois tels que SadBoi, Baka Not Nice et Roy Woods pour l'octroi de subventions, et avec des plateformes musicales telles que COLORSxSTUDIOS et OnTheRadar pour des spectacles et des initiatives collaboratives à travers le monde, il a créé en seulement six mois un héritage mondial pour Active Cause.

« Ce qui me motive vraiment en ce moment, c’est de voir les artistes canadiens trouver leur voix à l’échelle mondiale, dit-il. La musique qui sort d’ici a toujours eu quelque chose de vif, brut et honnête. Une forme d’intelligence émotionnelle qui relie les gens au-delà des frontières. Les artistes canadiens ne font pas que des chansons ; ils donnent du sens au monde. Ce sont les nouveaux ambassadeurs culturels, et ils le font par l’authenticité, pas par permission. »

Julia Hummel façonne la prochaine génération de modèles commerciaux axés sur les artistes dans l'industrie musicale canadienne. Après plusieurs années passées dans le marketing dans différents secteurs, cette femme de 36 ans a rejoint Warner Music Canada en 2014, transformant ainsi sa passion de toujours en carrière. En 2018, elle s'est installée à Londres pour rejoindre l'équipe de marketing international de Warner Music, où elle a contribué à l'élaboration de campagnes internationales et à l'affinement d'une perspective mondiale. Elle est ensuite revenue à Toronto pour aider à lancer Amazon Music Canada et constituer son équipe locale, avant de rejoindre Warner en 2021 pour diriger le lancement de la division stratégie numérique de Warner Music Canada.

L'année dernière, après son retour de congé maternité, Hummel a impulsé une nouvelle vague de croissance numérique grâce à une stratégie innovante et à des partenariats à fort impact avec Spotify, Apple, Google, Amazon, Meta et TikTok. Ce qui motive son travail, c'est de diriger une équipe performante et de donner les moyens à la prochaine génération de leaders du secteur de s'épanouir, guidée par sa conviction que lorsque les artistes et les équipes disposent des bons outils, ils peuvent s'épanouir tant sur le plan créatif que financier. « Les prochaines années, dit-elle, devraient être consacrées à donner aux artistes les outils, les partenariats et les opportunités nécessaires pour prospérer financièrement tout en créant leurs meilleures œuvres. »

À seulement 29 ans, Julia Amodeo s’impose comme une stratège clé de la musique numérique au Canada. En tant que directrice de la diffusion en continu chez 604 Records, elle pilote la stratégie mondiale du label, propulsant la visibilité, les placements dans les listes de lecture et la croissance des revenus pour des artistes phares comme Carly Rae Jepsen, Marianas Trench, Hotel Mira et plusieurs autres.

Depuis son arrivée chez 604 en 2023 comme responsable de la diffusion en continu, la diplômée du Berklee College of Music s’est rapidement démarquée, obtenant une promotion méritée après avoir contribué à générer 1,2 milliard d’écoutes en un an — une hausse de près de 68 %, selon le label indépendant.

« Je suis inspirée par la diversité de la scène musicale canadienne, qui non seulement enrichit notre culture, mais nous donne aussi un avantage sur les marchés émergents — ceux appelés à connaître la plus forte croissance de la musique enregistrée au cours de la prochaine décennie grâce à la diffusion en continu, » explique-t-elle. « Notre marché, plus petit, nous offre une agilité unique : elle nous permet d’expérimenter, d’innover et d’aider nos artistes à se réaliser tout en faisant rayonner la créativité canadienne à l’échelle mondiale. »