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Fresh Sounds Canada : les nouveautés de Yung Kai, Reuben and the Bullhorn Singers et bien d’autres

Les chansons incontournables de cette semaine incluent également Cassia Hardy, Thanya Iyer et Jashim.

MINNIE and yung kai

MINNIE et Yung Kai

Photo de courtoisie

Dans Fresh Sounds Canada, Billboard Canada met en lumière les morceaux à ne pas manquer cette semaine, signés par des artistes émergents et ceux qui s’apprêtent à faire leur marque. Voici ce qui tourne en boucle chez nous ces jours-ci.

yung kai (with MINNIE), « blue »


Yung Kai chante l’amour à l’ère des écrans. L’auteur-compositeur-interprète, dont l’univers puise autant dans son enfance à Shanghai que dans ses années passées à Vancouver, a vu sa chanson « blue » exploser en ligne — un slow numérique devenu viral, qui l’a mené jusqu’au Billboard Canadian Hot 100, et sur scène en Indonésie et aux Philippines.

À 22 ans, porté par un écho transpacifique grandissant, Yung Kai offre une nouvelle version de son tube, cette fois rehaussée d’un couplet de MINNIE, membre du groupe K-pop (G)I-DLE. Une collaboration aussi naturelle que stratégique, qui donne au morceau une légèreté aérienne.

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Écrite alors qu’il regardait un drama chinois sur Discord avec une fille qui lui plaisait, « blue » est née d’un moment suspendu. Et aujourd’hui, avec cette version revisitée, c’est comme si la distance s’effaçait peu à peu — leurs voix se croisent, se répondent, se fondent. Comme un souffle partagé à travers les pixels. – Richard Trapunski

Reuben et les Bullhorn Singers, « All These Roads »

Tout a commencé en 2021, au Stampede de Calgary. Ce jour-là, le groupe indie folk Reuben and the Dark a partagé la scène avec The Bullhorn Singers, un collectif pow-wow Blackfoot. Ce qui devait être une rencontre ponctuelle s’est transformé en quelque chose de beaucoup plus grand : un projet collaboratif complet baptisé Reuben & The Bullhorn Singers.

Leur reprise live de « All These Roads », captée par ATCO Spacelab, en est une belle illustration. Chaque voix, chaque battement de tambour, chaque harmonie porte le poids du passé et l’élan vers l’avenir. Le groupe voit cette union comme une façon de nourrir « le dialogue après la réconciliation » — une démarche à la fois musicale et politique.

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Ils porteront ce message sur la route avec la tournée All These Roads, qui les mènera d’un bout à l’autre du Canada, y compris dans plusieurs communautés des Premières Nations. Retrouvez la liste complète des dates ici . – Richard Trapunski

Cassia Hardy, « Two Houses »

« On était à deux doigts de se sentir à l’aise », chante Cassia Hardy sur « Two Houses », un morceau empreint de nostalgie et de rage douce. Cette chanson rend hommage à deux maisons disparues d’Amiskwaciy-Wâskahikan (Edmonton), dont Chess House — une salle de concert mythique devenue un refuge précieux pour la scène queer locale.

Sous ses allures de balade glam rock, « Two Houses » est une lettre d’amour à ce qui a été perdu, mais aussi un cri discret contre l’injustice ordinaire de la crise du logement. Les couplets vibrent d’une intensité retenue, les passages instrumentaux s’étirent avec une tendresse psyché, enveloppés de chœurs et de synthés rêveurs. On entend l’écho de Bowie, la mélancolie de Dan Bejar, et toujours, cette énergie à vif que Hardy traîne depuis ses années dans le punk — notamment avec son groupe Wares, nommé au prix Polaris.

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Avec In Relation, son premier album solo à paraître le 23 mai, Hardy semble prête à creuser encore plus profond. Plus directe, plus intime, plus tranchante.  Rosie Long Decter

Thanya Iyer, « What Can We Grow That We Can’t See From Here? »

Thanya Iyer cultive patiemment son jardin sonore. L’autrice-compositrice jazz-folk montréalaise prépare la sortie de son troisième album, TIDE/TIED, prévue pour le 30 avril. En attendant, elle dévoile un nouvel extrait qui agit comme une mise en bouche sensible et poétique.

Sur « What can we grow that we can’t see from here? », sa voix délicate flotte au-dessus d’un arrangement organique et texturé — percussions perlantes, cordes pincées, synthés qui claquent comme un message codé. Une composition qui pousse doucement, au fil des mots et des sons, tout en finesse.

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Le clip qui l’accompagne est une extension visuelle de ce monde : onirique, étrange, connecté. Il repose sur l’idée que nous sommes en conversation constante avec notre environnement, même quand on ne s’en rend pas compte.  Rosie Long Decter

Choix de l'éditeur : Jashim, « Giela »

Qui aurait parié que Montréal deviendrait un point chaud pour une nouvelle génération d’artistes latins en train de réinventer les règles du jeu ?

Parmi les noms à suivre de près : Jashim, étoile montante qui insuffle une vibe rafraîchissante à la scène underground latino-américaine en plein essor. Là où des artistes comme Isabella Lovestory misent sur une énergie brute, sensuelle et assumée, Jashim trace un chemin bien à lui — plus doux, rêveur, presque onirique. Un univers où l’image se mêle à l’émotion, et où la musique devient un vrai terrain de jeu collectif.

Son morceau « Giela » est la première carte de visite de lil visions, un EP à venir co-produit avec FunkyWhat. On y entend un mélange de dembow et d’hyperpop, dans un style que Jashim décrit comme du « post-reggaeton » : une relecture futuriste, libre et résolument queer du son club latino. C’est un glitch dans la matrice, un chagrin d’amour digitalisé, un trip émotionnel qui sonne pile comme aujourd’hui. Le clip, inspiré des cartoons, pousse encore plus loin ce monde un peu flou, un peu magique — où la peine se transforme en couleur, et où la mélancolie devient presque joyeuse.  Yasmine Seck

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Photo de Kenny Eliason sur Unsplash
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