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Billboard Canada Power Players 2025 : Derek « Drex » Jancar, PDG d’OVO, mise sur la force de la communauté pour réussir

Du Remix Project à OVO, Derek « Drex » Jancar reste guidé par l’esprit de Toronto. Lauréat du Prix Impact 2025 de Billboard Canada, le PDG d’OVO explique comment sa ville natale influence chaque décision qu’il prend. Ancré dans la communauté, il veille à ce que tout ce qu’il construit — que ce soit un projet musical ou une initiative sociale — reflète la culture, la diversité et l’énergie propre à Toronto.

Billboard Canada Power Players 2025 : Derek « Drex » Jancar, PDG d’OVO, mise sur la force de la communauté pour réussir
Lane Dorsey

Derek « Drex » Jancar emmène la communauté de Toronto avec lui partout où il va.

Au milieu des années 2000, Drex cofonde The Remix Project avec Gavin Sheppard et Kehinde Bah, une initiative communautaire devenue un moteur de la culture mondiale. Aujourd’hui, il perpétue cette mission en tant que PDG d’October’s Very Own (OVO).


Hier soir (11 juin), dans le cadre des Billboard Canada Power Players 2025, Derrick Ross de Slaight Music lui a remis le Prix Impact, accompagné d’un don au Remix Project — un hommage à l’influence profonde que Drex exerce sur la musique et la culture canadiennes.

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Lancé en 1999 sous le nom Inner City Visions, le projet devient The Remix Project en 2006, avec pour ambition de bâtir une véritable industrie hip-hop au Canada et de soutenir les talents émergents de Toronto. Le programme — ouvert à toutes et tous — proposait alors des ateliers musicaux et culturels : battles de MC, prestations de DJ et breakdance. Enregistré comme organisme de bienfaisance en 2009, Remix offre aujourd’hui des programmes structurés en trois volets : Arts du disque, Arts créatifs et Arts commerciaux.

Rapidement, la communauté s’approprie le projet. Lorsque le financement initial s’épuise en 2009, c’est l’élan collectif qui permet au projet Remix de survivre.

« Tellement de gens sont venus nous aider sans qu’on leur demande quoi que ce soit, » raconte Drex. « En voyant ce que le projet représentait pour eux, on a trouvé la force, chaque matin, de réfléchir à comment aller de l’avant et lever les fonds nécessaires. »

Cet appui l’a même poussé à signer un bail pour un nouveau local à son propre nom, après la démolition de leur ancien QG sur Sudbury Street, remplacé par des condos.

« Je me souviens avoir signé un bail de sept ans, avec plus d’un million de dollars en loyer, alors qu’on avait à peine 70 000 dollars sur le compte, » se remémore-t-il. « C’était un peu fou de signer ces papiers, mais on s’est dit : “On va y arriver. La communauté est avec nous. On va trouver une solution.” »

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Aujourd’hui, The Remix Project est installé dans son siège principal au Daniels Waterfront – Cité des Arts, un lieu symbolique, reconnu officiellement par la Ville de Toronto pour son impact culturel. Le programme a vu passer plusieurs artistes et créateurs aujourd’hui incontournables, dont la chanteuse Jessie Reyez, qui s’y est investie tout en lançant sa carrière. Depuis, elle a remporté quatre prix Juno et a été nommée aux Grammy Awards.

Le designer Bryan Espiritu, les producteurs WondaGurl et FrancisGotHeat, l’entrepreneur Jebril « Fresh » Jalloh, ainsi que les animateurs Amanda Parris et Tyrone « T-Rex » Edwards figurent également parmi les anciens du programme.

Le producteur Noah « 40 » Shebib, cofondateur d’OVO Sound, y jouait un rôle central comme figure du volet Arts du disque, aidant les jeunes à enregistrer leurs premières chansons et à réaliser leurs démos.

« Voir 40 dans la pièce avec des jeunes en train de créer leurs premières démos, alors qu’il en était le producteur exécutif, c’était une expérience unique, » raconte Drex. « Ces jeunes ne réalisaient pas encore ce que l’avenir leur réservait, ni le succès que 40 connaîtrait. Tous ces talents, ces moments, cette énergie autour de l’organisation… ça nous confirmait qu’on était sur la bonne voie. »

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Depuis, 40 a produit plusieurs succès planétaires pour Drake, dont les titres diamant « Hold On, We’re Going Home » et « Nice For What ». Malgré son succès, il est resté engagé dans le mentorat, fidèle à ses racines communautaires.

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C’est d’ailleurs grâce au Remix Project que Drex a rencontré les figures clés d’OVO : Oliver El-Khatib, Future The Prince, Niko Carino, et Drake lui-même. Leur implication dans les débuts de la carrière de Drake, à la fin des années 2000, a créé une synergie unique à Toronto. L’artiste était déjà en ébullition localement, mais le collectif autour de lui sentait qu’il allait devenir un phénomène mondial — sans jamais renier ses liens avec la ville.

« On voyait ce qui se passait en coulisses, et c’était spécial. Tout le monde se mobilisait pour construire quelque chose d’aussi fort, » se souvient Drex. « C’était le moment où Toronto commençait vraiment à croire en elle-même. On se disait : “C’est possible. Ça arrive ici, maintenant.” »

Alors qu’OVO prenait forme, Drex a rejoint l’équipe en 2012. Il s’implique d’abord dans les boutiques phares et les pop-ups, avant de devenir directeur financier et directeur de l’exploitation. En juillet 2024, il est officiellement nommé PDG. L’ADN communautaire du Remix Project s’est naturellement transposé dans sa manière de piloter OVO.

« Le fait d’avoir été aussi proche de la communauté, des jeunes, en tant que fondateur, employé, bénévole ou administrateur chez Remix, m’a donné une vraie compréhension de ce qui anime les gens, de ce qui rend les choses spéciales à leurs yeux. »

Selon lui, cette obsession pour la communauté est au cœur de toute entreprise qui souhaite durer.

« Il faut comprendre la communauté autour de vous — les clients en boutique, ceux en ligne. C’est indispensable. »

Avec une vision ancrée dans la durabilité et l’authenticité, Drex veut faire d’OVO une marque emblématique, indissociable de Toronto. Il souligne que des collections comme la collab OVO x Toronto Raptors, lancée lors du championnat NBA 2019, sont devenues des pièces cultes à l’échelle mondiale — tout en représentant fièrement la ville.

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Comment le succès du PDG d'OVO, Derek « Drex » Jancar, est motivé par la communautéLane Dorsey

Du projet Remix à OVO, Toronto est restée au cœur de son travail.

« C’est le cœur de tout. On revient toujours à cette question : “Est-ce que ça nous représente, honnêtement et authentiquement ?” », explique Drex. « C’est ici que chacun a travaillé dur, a investi tout ce qu’il avait dans son parcours. On est évidemment des penseurs à l’échelle mondiale, mais Toronto, c’est toujours notre point de départ. C’est notre identité. Ce qui nous a forgés. Ce qui fait notre singularité. »

Depuis sa nomination au poste de PDG d’OVO en juillet 2024, succédant à Oliver El-Khatib, Drex a posé les bases d’une nouvelle phase de croissance : recrutements stratégiques, expansion internationale (avec l’objectif de doubler le nombre de magasins, aujourd’hui au nombre de 12), et renforcement de l’expérience client numérique.

Il se dit plus motivé que jamais : « Cette promotion m’a redonné une énergie incroyable. Oliver est un visionnaire créatif qu’on ne rencontre qu’une fois dans une vie. Moi, je suis un bâtisseur. J’aime créer des choses, lancer des entreprises. C’est ce que j’ai fait avec Remix et ce que j’ai reproduit ici avec OVO. J’adore partir d’une idée, la développer et la voir prendre vie. »

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Cette vision s’incarne dans des projets comme le Sommet OVO, un événement qui relie jeunes, artistes, dirigeant·es et organismes culturels. L’objectif : transmettre des outils, de l’inspiration et du concret.

« C’est important que les jeunes puissent se dire : “Cette personne me ressemble. Elle a bossé dur, n’a jamais lâché, et ça a marché.” C’est ça, ce qui est vraiment inspirant. »

Malgré son ascension à la tête d’une marque mondiale, Drex est toujours profondément impliqué dans The Remix Project, où il siège encore au conseil d’administration. L’organisation poursuit son mandat : redistribuer à la ville ce qu’elle lui a donné, en partageant savoir, expérience et ressources.

« Pour moi, l’héritage, c’est que le programme fonctionne de lui-même. Aujourd’hui, notre directeur général, Abel [Lulseged], est un ancien diplômé du programme. Et ça, c’est exactement l’héritage que je souhaite laisser : éducation, emploi, développement de carrière. C’est cette continuité qui doit accompagner les participants et nourrir la prochaine génération. »

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Laurie Lee Boutet (middle) with The Beaches
Photo de courtoisie

Laurie Lee Boutet (au milieu) avec The Beaches

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Comment Laurie Lee Boutet a propulsé The Beaches du buzz viral à une carrière pérenne

Boutet, fondatrice de Wednesday Management, a été nommée gérante de l’année par Billboard Canada cette année.

Dans le monde exigeant de la gestion musicale, Laurie Lee Boutet s’est imposée comme une voix incontournable de ce que signifie construire quelque chose de vrai, durable — et résolument indépendant.

À la tête de Wednesday Management, Laurie Lee a contribué à façonner la trajectoire du groupe rock torontois The Beaches. Après le succès viral de « Blame Brett » en 2023, le groupe remplit désormais les salles partout en Amérique du Nord et figure en tête d’affiche des plus grands festivals. Après avoir joué à Coachella cet été, elles organiseront une soirée DJ pour leurs fans, Last Girls at the Parties, suivie d’un concert intimiste au Mod Club dans le cadre de NXNE, avant leur plus grand concert local à ce jour, le 6 novembre à la Scotiabank Arena.

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