Warner Music Canada licencie au moins 24 personnes dans le cadre d'une restructuration mondiale
La maison de disques a procédé à des suppressions de postes dans l’ensemble de l’entreprise, touchant notamment les équipes du marketing, de la direction artistique, du catalogue et plusieurs autres services. Ces coupes seraient survenues peu après le départ de la présidente Kristen Burke et le même jour que la nomination de Julia Hummel et Madelaine Napoleone au poste de codirectrices générales.

Selon les informations obtenues par Billboard Canada, Warner Music Canada a licencié au moins 24 employés, dans le cadre d’un vaste mouvement de restructuration et de réductions d’effectifs au sein de Warner Music Group à l’échelle mondiale.
Selon plusieurs anciens employés, les licenciements ont eu lieu le 18 novembre, soit le même jour où Julia Hummel et Madelaine Napoleone ont été nommées codirectrices générales de Warner Music Canada.
Un courriel interne aurait été envoyé au personnel le 17 novembre, annonçant la fermeture des bureaux le lendemain et demandant aux employés de rester disponibles pour des réunions avec les ressources humaines. C’est lors de ces visioconférences que plusieurs membres du personnel ont appris que leur poste était supprimé.
Les licenciements auraient touché l’ensemble des services : commerce, catalogue, conception et production vidéo, publicité, ventes et plus encore, avec des réductions particulièrement importantes en direction artistique et en marketing.
L’ancien vice-président exécutif et directeur général, Andy West, fait également partie des départs, comme l’avait précédemment révélé Billboard Canada.
Selon un rapport annuel 2025 de Warner Music Canada, l’entreprise comptait auparavant environ 185 employés, ce qui signifie que ces suppressions représentent 12 à 13 % des effectifs.
Dans une déclaration transmise à Billboard Canada, Warner Music n’a ni confirmé le nombre exact de licenciements ni fourni de détails sur les budgets ou les ressources allouées à ses activités canadiennes, mais a réaffirmé son engagement envers la scène locale :
« Le Canada regorge de talents musicaux. Nous restons déterminés à y développer notre présence. Ces changements nous permettront de nous concentrer sur les artistes locaux les plus exceptionnels et de les aider à rayonner davantage à l’international. »
Parmi les artistes canadiens en développement actuellement mis de l’avant par la compagnie figurent Ari Hicks, Crash Adams, Jade LeMac et Diamond Cafe. Le porte-parole n’a pas précisé si leurs contrats ou leurs projets seraient affectés par les changements internes.
Ces licenciements surviennent au terme d’une période particulièrement instable pour la filiale canadienne. En septembre, l’ancienne présidente Kristen Burke a quitté l’entreprise, remplacée par Eric Wong, président d’East West Records et directeur artistique international chez Warner Music Group, basé à New York.
Dans un courriel adressé au personnel, Burke expliquait que cette nouvelle structure permettrait à Warner Music Canada d’être « plus étroitement liée à l’équipe américaine ». Elle soulignait également la connaissance du marché canadien de Wong, ainsi que ses relations solides avec des artistes comme Jade LeMac et Karan Aujla, signé à la fois chez Warner Music Canada et Warner Music India.
« Le changement n’est jamais facile, mais il fait souvent partie intégrante de la croissance », écrivait-elle.
Le départ de Burke s’inscrivait dans une restructuration plus vaste au sein de Warner Music Group, marquée par plusieurs vagues de licenciements dans différents territoires.
En juillet, Billboard avait obtenu une note interne du PDG Robert Kyncl, détaillant un plan de réduction des coûts de 300 millions de dollars par an — dont 170 millions liés à des suppressions de postes, à des regroupements d’équipes et à une réorganisation visant « plus d’agilité et d’efficacité ».
Dans les mois suivants, le groupe a procédé à des licenciements à Nashville, en Asie-Pacifique, au Royaume-Uni, ainsi qu’au sein de Warner Records. Cat Kreidich a aussi quitté son poste de présidente d’ADA Worldwide, la division de distribution indépendante du groupe.
Au Canada, Hummel et Napoleone dirigent désormais les opérations locales, tandis que Wong partage son temps entre les États-Unis et le Canada.
Warner Music demeure l’une des trois grandes maisons de disques au pays, aux côtés d’Universal Music Canada et de Sony Music Canada. Ces réductions d’effectifs s’inscrivent dans une tendance mondiale à la rationalisation des coûts et à la consolidation dans l’industrie musicale. En 2024, Universal Music Group avait déjà annoncé une vaste « restructuration stratégique » incluant des suppressions de postes, afin de réaliser 250 millions d’euros d’économies d’ici 2026.























