Tommy Richman a explosé avec « Million Dollar Baby », mais il continue de bâtir sa carrière

Tommy Richman donne actuellement les plus grands concerts de sa carrière.

Le chanteur et rappeur originaire de Virginie s’est fait connaître l’an dernier grâce à son succès viral Million Dollar Baby, qui a grimpé jusqu’à la 3e place du Billboard Canadian Hot 100 et à la 2e place du Hot 100 américain, le propulsant vers un tout nouveau palier de notoriété.

En coulisses du festival Osheaga, à Montréal, début août, il se trouvait encore en plein tourbillon post-viral.

Plus tôt cette année, il a entamé sa toute première tournée en Amérique du Nord et en Europe pour présenter son premier album Coyote, un disque dans lequel il s’investit totalement.

« Je suis content que les gens se soient reconnus dans mes chansons, qu’ils aient chanté toutes les paroles, même les plus profondes », confie-t-il. « C’est toujours bien d’écouter les autres, mais, peu importe ta vision, il faut t’y tenir. »

Osheaga n’était que sa troisième prestation dans un festival, mais Richman a déjà compris comment séduire une foule qui n’est pas venue uniquement pour le voir.

« Je pense qu’il vaut mieux être optimiste plutôt que de sortir des morceaux trop introspectifs », explique-t-il. « Souvent, c’est la première fois qu’ils me découvrent, alors je leur propose quelque chose de positif. On saute, on s’amuse. J’adore voir les gens se lâcher. »

Il a lancé son concert avec Miami, un single groovy aux synthés clinquants et vintage. Ce titre, raconte-t-il à Billboard Canada, est le premier aperçu de son prochain EP, Worlds Apart.

« Je veux juste offrir un projet festif, dansant, qui transpire l’ambiance Miami du début des années 90. J’ai composé beaucoup de ces chansons à Miami, alors je veux créer cet univers pour les gens », précise-t-il. « C’est un projet fun avant de plonger dans quelque chose de plus conceptuel pour le suivant. »

Le prochain album studio est prévu pour 2026, dernier volet d’une trilogie amorcée avec Alligator (2022) et Coyote (2024). À chaque sortie, Richman cherche à plonger l’auditeur dans un univers immersif dès la première écoute.

« J’ai 25 ans, je suis encore en train de développer mon art, mais j’y travaille tous les jours », affirme-t-il. « J’essaie de faire de ce prochain album un véritable paradis. »

À Osheaga, la foule a repris en chœur Devil Is a Lie sur fond de percussions ensoleillées de la côte ouest et d’accords chaleureux d’orgue, avant que Richman ne passe à Fever. À ce moment-là, il annonce qu’il ne fera pas seulement un show R&B… mais aussi punk. C’est l’une de ses chansons préférées pour le changement inattendu qu’elle apporte.

« C’est un peu choquant pour le public », dit-il. « “Oh, on fait du mosh ?” Et je réponds : “Ouais, on fait du mosh, putain !” » Il rit. « J’adore alterner : le smooth, le jazzy… et ensuite passer à fond dans l’énergie brute. »

Sur scène, il invite aussi mynameisntjmack, rappeur et ami originaire de Virginie, apportant une touche trap et plus sombre à la performance.

Puis, dans un moment improbable, les fans de Gracie Abrams — qui attendaient son set sur la scène voisine — se sont retrouvés embarqués dans ce chaos. Richman, porté par cette énergie, a interprété Million Dollar Baby au milieu de la foule avant de traverser vers l’autre scène pour capter l’attention du reste du public. Le rythme chaleureux et contagieux du morceau a fait l’effet d’une déferlante, entraînant jusqu’aux spectateurs du fond.

Après ce succès éclatant, Richman ne compte pas ralentir.

« Je veux continuer à progresser, mec. J’ai l’impression que ce n’est que le début », dit-il. « Je veux jouer sur des scènes plus grandes, dans des contextes plus ambitieux. Mais ça prend du temps. Ça prend du temps, et j’en suis reconnaissant. »