25 chansons qui ont marqué les palmarès de Billboard Canada en 2025
Cette année, les palmarès ont raconté mille récits : le retour en force d’artistes incontournables, la domination réaffirmée des classements et l’émergence de jeunes femmes qui ont redéfini le rock contemporain. De la country à la pop pendjabi, en passant par le folk francophone, voici les chansons qui ont marqué l’année.
Dans le sens des aiguilles d'une montre, de gauche à droite : Cameron Whitcomb, Fionn, Drake, Karan Aujla, Justin Bieber
Cette année, les palmarès de Billboard Canada ont multiplié les moments marquants, mêlant retours attendus et nouvelles révélations. Du come-back de groupes rock canadiens des années 1990 et 2000 aux plus grandes vedettes pop internationales, les chansons d’artistes d’ici ayant figuré aux classements témoignent de la vitalité et de la diversité musicale du pays.
Du country au rap, en passant par la vague pendjabi, les artistes canadiens explorent les genres et franchissent les frontières. Tandis que des figures établies comme Tate McRae, Drake et Justin Bieber confirment leur statut de talents majeurs, une nouvelle génération — dont yung kai, Josh Ross et Sofia Camara — s’impose à son tour dans les palmarès. L’année 2025 aura aussi été marquée par des percées significatives : une plus grande diversité dans le country, la présence soutenue des artistes francophones à la radio, l’essor d’artistes autochtones à l’échelle nationale et l’influence déterminante de jeunes femmes qui redéfinissent le rock moderne.
Ces 25 titres — tous signés par des artistes canadiens et parus en 2025 — ont façonné les palmarès de l’année.
Découvrez ici notre analyse des grandes tendances des palmarès de fin d’année et consultez ici les palmarès complets de fin d’année 2025 de Billboard Canada.
Tate McRae, « Sports car »
Si Tate McRae a signé ses plus grands succès au palmarès canadien du Billboard Hot 100 avec « What I Want » — son duo avec Morgan Wallen, qui a atteint la 2e place — ainsi que « Tit For Tat », classé 3e, sans oublier « greedy », devenu son premier numéro un en 2023, « Sports Car » illustre parfaitement son talent pour façonner des tubes modernes empreints de nostalgie pop des années 2000.
Extrait de son album à succès So Close to What, le titre s’impose comme un incontournable pop. La voix feutrée et intimiste de McRae se déploie sur des rythmes accrocheurs et percutants, créant une alchimie immédiatement séduisante. En 2025, la chanson est devenue son deuxième meilleur classement au palmarès canadien du Hot 100, atteignant la 19e place, juste derrière son duo avec Wallen.
Avec un tel sens du refrain et un charme indéniable, il n’est guère étonnant que Tate McRae se soit imposée comme l’une des grandes figures de la pop et ait été couronnée artiste canadienne de l’année 2025. — Heather Taylor-Singh
Justin Bieber, « DAISIES »
Avec son album surprise Swag et sa déclinaison deluxe Swag II, Justin Bieber a rebattu les cartes. Depuis Justice en 2021, l’attention médiatique s’était davantage portée sur sa vie personnelle — son mariage, sa santé, ses tensions avec d’anciens collaborateurs — que sur sa musique. Mais dès les premières notes de « Daisies » et « Yukon », les deuxième et troisième titres de l’album, une évidence s’impose : sa force première demeure sa voix, portée par une véritable âme.
Sur « Daisies », Bieber explore un groove R&B lo-fi tout en retenue, révélateur des nouvelles directions sonores qu’il emprunte, notamment aux côtés de ses récents collaborateurs Mk.gee et Dijon. Cette facette plus introspective et apaisée surprend, surtout pour un album aussi attendu. En 2025, le morceau s’est hissé à la 32e place du Canadian Hot 100, tandis que Swag a atteint la 41e position du palmarès des albums canadiens de fin d’année. — Richard Trapunski
Drake, « Nokia »
Après une année dominée par son conflit très médiatisé avec Kendrick Lamar — une saga qui s’est prolongée autant sur scène que devant les tribunaux — Drake avait besoin d’un titre comme « Nokia » en 2025 : un tube pop pur jus, typiquement Drizzy. Tous les ingrédients d’un succès s’y retrouvent : des paroles de loverboy, des clins d’œil à la génération Y et des refrains qui restent en tête.
Dès sa sortie, le climat autour de Drake s’est adouci. Tout au long de l’été, alors que le morceau tournait en boucle dans les clubs et les voitures — particulièrement à Toronto — même ses détracteurs les plus acharnés ont fini par se laisser porter.
Si certains titres de l’album « $ome $exy $ongs 4 U », signé avec PartyNextDoor, ainsi que d’autres morceaux inédits, laissaient transparaître une certaine amertume envers d’anciens alliés, « Nokia » se démarque comme un pur moment de légèreté. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’il signe le meilleur classement de Drake au palmarès de fin d’année 2025 du Canadian Hot 100 et du classement Streaming Songs, se hissant respectivement aux 17e et 21e rangs. — RT
Karan Aujla, « MF Gabhru ! »
En 2025, Karan Aujla n’est plus seulement une superstar punjabi : il s’impose comme une véritable star internationale, solidement ancrée dans les palmarès canadiens. « MF Gabhru! » en est l’exemple le plus probant. Porté par une assurance assumée, le morceau repose sur des punchlines percutantes, un flow maîtrisé et un refrain instantanément accrocheur.
Le titre capitalise sur la popularité de longue date d’Aujla auprès de la diaspora punjabi au Canada, tout en séduisant un public plus jeune, attiré par un rap frontal et affirmé. « MF Gabhru! » s’est rapidement imposé comme l’un de ses titres les plus marquants de l’année, faisant son entrée au Billboard Canadian Hot 100 et cumulant en peu de temps des dizaines de millions d’écoutes en streaming à l’échelle mondiale.
Le morceau figure parmi les nombreuses présences d’Aujla dans les palmarès de fin d’année, aux côtés de « Wavy », « Courtside » et « Tell Me », son succès en collaboration avec OneRepublic. Son album P-Pop Culture a pour sa part terminé au 111e rang du palmarès des albums canadiens de fin d’année. Aujla s’est également hissé au 8e rang du palmarès des meilleurs artistes canadiens, confirmant que la musique punjabi — et l’une de ses figures de proue internationales — occupe désormais une place centrale dans les palmarès canadiens, non pas comme un genre de niche, mais comme une composante essentielle de la culture populaire. — Peony Hirwani
The Weeknd, « Cry For Me »
« Timeless » a peut-être été son plus grand succès commercial de l’année — bien que techniquement paru en 2024 —, mais « Cry For Me » s’est imposé comme l’un des titres phares de son album Hurry Up Tomorrow et comme un moment central de la tournée After Hours Til Dawn, la quatrième plus lucrative de l’année.
Portée par une production signée par la dream team Abel Tesfaye, Metro Boomin et Mike Dean, la chanson déploie une véritable épopée émotionnelle, en parfaite résonance avec l’esthétique spectaculaire des concerts en stade : masques, statues monumentales et déferlantes pyrotechniques.
« Cry For Me » a terminé à la 54e place du palmarès canadien Hot 100 de fin d’année, devenant l’un des trois titres de The Weeknd à figurer dans le top 100, aux côtés de « Timeless » et « Dancing In the Flames ». — RT
yung kai, « blue »
L’auteur-compositeur-interprète yung kai — dont l’univers puise autant dans son enfance à Shanghai qu’à Vancouver — a connu une percée virale avec « blue ». Portée par son essor sur les réseaux sociaux, la chanson l’a propulsé dans le Billboard Canadian Hot 100 et sur les grandes scènes d’Indonésie et des Philippines.
Encore étudiant, l’artiste de 22 ans avait initialement enregistré ce titre doux et mélancolique pour le plaisir, avant de le publier sur TikTok, où il s’était bâti une petite communauté grâce à des reprises. Le morceau est ensuite devenu un véritable phénomène. Avec sa simplicité pop classique, inspirée des dramas chinois, « blue » dégage une impression d’intemporalité — tout en incarnant parfaitement un succès de l’ère numérique.
Certifiée disque d’or au Canada, la chanson a dépassé le milliard d’écoutes en streaming à l’échelle mondiale, inspiré un remix K-pop commandé par son label BMG et s’est imposée comme l’une des chansons les plus populaires sur YouTube Shorts en 2025. — RT
Tedy, « I hope »
Les efforts de Tedy ont fini par porter leurs fruits. Si son titre « I Hope », paru en août, n’est pas une chanson foncièrement joyeuse, il a progressivement gravi les échelons des palmarès Airplay pour s’imposer comme l’une des révélations de l’année. Le morceau marque le début d’un nouveau chapitre pour l’artiste local, qui façonne sa carrière depuis près de dix ans.
« I Hope » est une ballade à la fois entraînante et rafraîchissante, qui met en lumière le talent de conteur de Tedy — brut, touchant et sincère — porté par une voix puissante et envoûtante. Sa capacité à conjuguer vulnérabilité émotionnelle et production pop a séduit près d’un million d’abonnés sur TikTok.
Cet engouement s’est rapidement traduit dans les palmarès : Tedy a fait son entrée au Canadian Hot 100 en novembre, tandis que la chanson s’est hissée au 117e rang du classement Canada Radio Songs. Son premier album chez Sony Music Canada, Scandalous, laisse entrevoir un artiste encore loin d’avoir atteint son plein potentiel. — HTS
Billianne, « Crush »
En 2025, Billianne a confirmé qu’elle était bien plus qu’une simple interprète de reprises. Durant la pandémie, l’auteure-compositrice-interprète ontarienne s’est fait connaître grâce à une version épurée de « Simply the Best » de Tina Turner publiée sur TikTok, une vidéo devenue virale qui l’a rapidement propulsée sous les projecteurs. Dès lors, il était clair qu’elle était promise à un avenir prometteur.
En août, Billianne a lancé son premier album, Modes of Transportation, salué tant par la critique que par le public. Pour en dévoiler l’univers, elle a misé sur « Crush », un titre qui tranche avec son registre habituel en explorant une pop lumineuse, portée par des vocaux effervescents, à l’image de ses réflexions sur l’innocence et l’excitation des premiers émois amoureux.
Ce virage stylistique a manifestement trouvé écho auprès du public : « Crush » a atteint la 56e place du classement Radio Songs de 2025. — HTS
bbno$, « check »
Bon nombre des succès les plus inattendus de l’année ont d’abord explosé en ligne, notamment sur les pages « Pour toi » — un terrain de jeu familier pour bbno$. Le rappeur vancouvérois, figure incontournable de la scène musicale canadienne, excelle dans l’art de provoquer le buzz grâce à des morceaux courts, percutants et truffés de punchlines immédiatement partageables.
Mais « check » a rapidement dépassé le simple cadre de TikTok. Bâti autour d’un sample de cuivres instantanément reconnaissable tiré du classique « Low Rider » de War (1975), le morceau propose une satire mordante de la richesse ostentatoire. Le titre est demeuré 20 semaines au Canadian Hot 100, s’imposant comme l’un des plus grands succès de bbno$.
Il termine à la 114e place du classement annuel du Canadian Hot 100 et au 50e rang du palmarès Radio Songs de 2025, tandis que bbno$ se classe 12e du palmarès des meilleurs artistes canadiens de l’année. Le seul détail qui pourrait lui conférer une touche encore plus canadienne ? Son orthographe : « cheque ». — RT
The Beaches, « Last Girls At The Party »
Le groupe The Beaches a démontré en 2025 que le succès viral de « Blame Brett » en 2023 n’était pas un hasard. Nommées Femmes de l’année 2025 par Billboard Canada, elles ont franchi un cap, conquérant salles de concert, festivals et bureaux à travers le monde, tout en bâtissant une base de fans extrêmement fidèle. Leur album « No Hard Feelings » s’est d’ailleurs hissé dans le top 25 du palmarès des albums canadiens.
Avec son refrain accrocheur et ses paroles affirmées sur l’amitié féminine et une désinvolture assumée, « Last Girls At the Party » condense leur énergie contagieuse en un tube pop-rock irrésistible. Le morceau a dominé la radio, restant 11 semaines au sommet du palmarès Modern Rock Airplay de Billboard Canada et terminant 2e du palmarès Modern Rock de fin d’année 2025. The Beaches ont confirmé qu’elles n’étaient pas un feu de paille, puisque « Takes One To Know One » a également atteint la 13e place. — RT
Fionn, « Blow »
Alors que la radio rock canadienne demeure largement dominée par les hommes, les femmes commencent enfin à y trouver une reconnaissance à la hauteur de leur impact. Cette année, seules trois musiciennes canadiennes ont atteint la première place du palmarès Modern Rock — et Fionn en faisait partie. Elles n’étaient d’ailleurs pas seules à se démarquer : « Mess To Make » de JJ Wilde (2024) et « Last Girls at the Party » de The Beaches ont respectivement occupé les deuxième et troisième rangs du palmarès Modern Rock Airplay 2025.
En octobre, le duo de jumelles vancouvéroises Fionn a atteint le sommet du palmarès avec « Blow », après 31 semaines de progression. Véritable hymne anti-mansplaining, le morceau canalise frustration et sarcasme sur une production pop-rock irrésistible. Signées chez 604 Records, Alanna et Brianne Finn-Morris y abordent sans détour leurs expériences professionnelles avec les hommes. Le public a répondu présent : « Blow » s’est hissé au 12e rang du classement Modern Rock de fin d’année 2025. — HTS
Three Days Grace, « Mayday »
Vedettes de la couverture des Numéros 1 mondiaux de Billboard Canada, Three Days Grace entrent cette année dans l’histoire du rock. Leur titre « Mayday » a dominé le palmarès Mainstream Rock 2025 au Canada, tandis que le groupe atteint un cap historique avec 20 titres numéro un au palmarès Mainstream Rock aux États-Unis — un exploit réalisé par seulement un autre groupe avant eux.
En 2025, Three Days Grace s’est également réuni avec son chanteur original, Adam Gontier, désormais aux côtés de Matt Walst pour former un duo vocal percutant. Cette dynamique se reflète dans « Mayday », que le groupe décrit comme un antidote à la surcharge informationnelle de l’ère moderne. Ils ont par ailleurs placé deux titres dans le top 10 du palmarès de fin d’année, dont « Apologies », classé neuvième. — RT
Finger Eleven, « Adrenaline »
Three Days Grace n’était pas le seul groupe rock canadien de longue date à signer un retour en force au palmarès Mainstream Rock. Le classement de cette année regorge de formations emblématiques des années 1990 et 2000, dont plusieurs piliers du CanRock.
Finger Eleven se hisse au 3e rang du classement de fin d’année avec « Adrenaline », un morceau hard rock tiré de leur album Last Night On Earth, leur premier en plus de dix ans. Le palmarès met également en lumière d’autres groupes de leur génération en pleine remontée, notamment The Headstones, The Trews, Our Lady Peace et Big Wreck. Même The Tragically Hip y figurent : « Wait So Long », un titre exhumé de 1989, a atteint la 12e place. — RT
Cameron Whitcomb, « Quitter »
Cameron Whitcomb a connu une année charnière, marquée par une ascension fulgurante dans les palmarès — et tout a commencé avec « Quitter ». Originaire de Nanaimo, en Colombie-Britannique, le chanteur s’est d’abord fait connaître lors de sa participation à American Idol en 2022, où il a atteint le top 20 et est devenu viral grâce à son audition très canadienne, jusqu’à inspirer une imitation de son accent par Katy Perry.
Porté par un succès rapide sur TikTok, Whitcomb a signé chez Atlantic et lancé cette année son premier album, The Hard Way. Plusieurs de ses premiers titres ont intégré les palmarès, dont « Quitter », qui s’est classé 43e au Canadian Hot 100 de 2025, 26e au palmarès country de fin d’année et 24e au classement Radio Songs.
À l’image de ses autres succès, « Quitter » est un hymne folk-pop aux paroles poignantes, abordant les épreuves de la vie — notamment sa lutte contre la dépendance. À l’aise autant dans l’univers country qu’en dehors, Whitcomb s’inscrit dans la lignée de nouvelles figures montantes comme Noah Kahan. — RT
Josh Ross, « Leave Me Too »
La musique country connaît une croissance fulgurante au Canada, aussi bien à la radio que sur scène, portée par des festivals majeurs comme Lasso, Country Thunder et Boots & Hearts — ce dernier s’étendant à Edmonton l’an prochain. Si Morgan Wallen a dominé les palmarès de fin d’année, une nouvelle vague de vedettes country canadiennes s’impose également, dont James Barker Band, Jade Eagleson et Thelma & James, le duo viral formé par MacKenzie Porter et son mari Jake Etheridge.
Parmi eux, peu d’artistes ont connu une percée aussi marquante que Josh Ross, d’Universal Music Canada, dont le parcours et l’esthétique rappellent ceux de Wallen. Capable de naviguer entre les genres, il a notamment collaboré avec Akon sur « Drunk Right Now (Na Na Na) », également classé. Récompensé à répétition, Ross excelle surtout dans l’art de la ballade de rupture, comme « Leave Me Too », où il adopte le point de vue de la personne qui le quitte — une variation subtile et efficace sur un grand thème du country. — RT
Sacha, « Hey Mom I Made It »
Le premier titre de Sacha chez une grande maison de disques, Sony Music Canada, a marqué un véritable tournant. Originaire de l’Ontario, l’artiste a signé son plus grand succès solo de l’année, dépassant les trois millions d’écoutes sur Spotify.
Porté par des paroles sincères, le morceau retrace les hauts et les bas de sa quête pour se faire une place dans l’industrie musicale. Comptant parmi les rares artistes country noires canadiennes actuelles, Sacha y livre un regard authentique sur son ascension vers la reconnaissance. Si le chemin est semé d’embûches, il est aussi ponctué de victoires : « Hey Mom I Made It » s’est hissé à la 96e place du palmarès annuel des chansons country à la radio.
Avec sa voix puissante et son refrain accrocheur, Sacha propose une chanson à la fois réconfortante et inspirante, qui parle directement à la relève. — HTS
Tia Wood, « Sky High »
Avec « Sky High », la chanteuse R&B-pop crie et salish Tia Wood franchit un nouveau cap. Après avoir conquis le public lors de l’événement Billboard Canada Women in Music l’automne dernier, le titre s’est imposé sur les ondes en 2025, se hissant à la 73e place du palmarès annuel des chansons radio.
Reconnue pour ses textes sincères et sa voix empreinte d’âme, Wood signe avec « Sky High » une ode à la découverte de soi et à la résilience, portée par des mélodies inspirantes et un récit touchant. Habituée des palmarès radiophoniques, elle a récemment confirmé son élan avec un deuxième succès, « Sage My Soul ».
Les racines autochtones de Wood traversent l’ensemble de son œuvre et nourrissent son parcours artistique, qui a notamment retenu l’attention de Shawn Mendes, aux côtés de qui elle est montée sur scène lors de sa tournée de retour. — HTS
Jessie Reyez, « NYB »
L’ambition, selon Jessie Reyez, mérite qu’on s’y attarde. Plus tôt cette année, la chanteuse R&B originaire de Brampton a dévoilé son troisième album, « Paid in Memories ». Ce projet fouillé explore sa relation complexe avec la célébrité et le succès — qu’elle a connus très jeune, dès l’âge de 25 ans. Aujourd’hui âgée de 34 ans, Reyez y revisite son ascension et les souvenirs marquants qui l’ont façonnée.
Le titre « NYB », qui raconte des retrouvailles amoureuses après un long vol vers New York, lui a valu des présences remarquées aux palmarès CHR/Top 40 et Hot AC Airplay. Si la célébrité n’est pas une expérience universelle, Reyez parvient à la rendre tangible grâce à des paroles franches et un rythme accrocheur.
Et ce n’est pas son seul fait d’armes. Sa récente collaboration avec Calvin Harris, « Ocean », s’est hissée au 25e rang du palmarès CHR/Top 40 et lui a offert son premier numéro un au classement Billboard Dance/Mix Show Airplay, confirmant son statut de figure de proue sur le marché américain. — HTS
Sofia Camara, « Girls Like You »
Sofia Camara ne ralentit pas. En mars, l’auteure-compositrice-interprète pop torontoise a lancé son premier EP, Was I(t) Worth It?, porté par le titre à succès « Who Do I Call Now? (Hellbent) ». Quelques mois plus tard, elle a enchaîné avec « Girls Like You », un morceau qui évoque ce sentiment universel de retomber dans une relation toxique.
Soutenue par une production pop accrocheuse, la chanson s’est imposée dans les palmarès, marquant l’entrée de Camara au Billboard Canadian Hot 100 et accumulant plusieurs classements Airplay, dont une 89e place au palmarès Radio Songs de fin d’année. Cet élan a mis en lumière son deuxième EP de 2025, Hard to Love, paru en novembre.
Au-delà de ces deux projets salués par la critique, Camara a enchaîné les concerts à guichets fermés en Europe et assuré la première partie de l’icône du rock Stevie Nicks. L’avenir s’annonce particulièrement prometteur pour Sofia Camara. — HTS
Renforshort, « on my way! »
« Je m’étais tellement dévalorisée que je pensais que c’était impossible, et maintenant c’est réel », confiait Renforshort à Billboard Canada en début d’année, à propos de « On My Way! ». Le titre est devenu un incontournable des palmarès Airplay et s’est hissé à la 106e place du classement Radio Songs de 2025.
Bien que l’artiste torontoise — de son vrai nom Lauren Isenberg — publie de la musique depuis plus de cinq ans, c’est en 2025 qu’elle a véritablement percé dans les palmarès, grâce à « On My Way! » et à « feeling good », un autre morceau tiré de son EP a girl’s experience. Influencées par la pop du début des années 2010 — Isenberg cite notamment Tegan & Sara —, ses chansons, baignées de nostalgie, témoignent d’un sens aigu de la mélodie.
Renforshort ne cherche pas à tout prix le tube, mais lorsque celui-ci survient, il prend des allures de victoire discrète et pleinement méritée. — HTS
Ruby Waters, « WET T-SHIRT »
L’artiste ontarienne Ruby Waters a connu une ascension fulgurante au cours des cinq dernières années. Indépendante, elle a assuré les premières parties de Shaky Graves et City and Colour, dominé les palmarès Billboard Canada Airplay et cumulé des millions d’écoutes en streaming.
« Wet T-Shirt », classé 78e au palmarès Modern Rock de 2025 — tandis que « Sour Patch » figure également au classement de fin d’année à la 14e place —, est un morceau sensuel de bout en bout, porté par une basse percutante et sa voix rauque emblématique. Le titre dépasse désormais les quatre millions d’écoutes sur Spotify. — HTS
Shubh, « Supreme »
« Supreme » révèle un Shubh plus assuré que jamais. Minimaliste et parfaitement maîtrisé, le morceau mise sur sa retenue habituelle, laissant le rythme et le timbre s’imposer plutôt que de céder à la surproduction.
En 2025, Shubh s’est affirmé comme l’un des faiseurs de tubes les plus constants issus du mouvement hip-hop punjabi canadien. « Supreme » sonne ainsi comme une consécration — un sentiment qu’il a lui-même exprimé lors de son entrevue pour la couverture de Billboard Canada, sa toute première. Le titre a fait son entrée au Billboard Canadian Hot 100 et a cumulé des centaines de millions d’écoutes à l’échelle mondiale, devenant l’un de ses morceaux les plus populaires de l’année sur Spotify et YouTube.
Dominant discrètement les palmarès canadiens avec plusieurs titres, dont « Balenci », Shubh a également terminé au 15e rang du classement des meilleurs artistes canadiens de 2025. Avec « Supreme », il confirme sa capacité à conjuguer succès international et ancrage culturel — un morceau taillé pour la durée plutôt que pour un simple engouement passager. — PH
Alicia Moffet, « Lay Your Light »
Alicia Moffet signe avec « Lay Your Light » l’une des performances les plus marquantes de sa carrière. À la fois brute et maîtrisée, la voix de l’artiste montréalaise atteint une intensité nouvelle sur ce morceau dance-pop porté par un rythme irrésistiblement entraînant.
Après une première percée au palmarès CHR/Top 40 Airplay de Billboard Canada en juin, le titre s’est imposé dans plusieurs classements, dont All-Format, AC et Hot AC. Il a également atteint la 62e place du palmarès Radio Songs de 2025.
Star des réseaux sociaux, personnalité télévisuelle et auteure de tubes, l’artiste affiliée à Cult Nation confirme avec « Lay Your Light » qu’elle fait partie des talents à surveiller de près. — HTS
Charlotte Cardin, « Tant pis pour elle »
Avec « Tant pis pour elle », Charlotte Cardin ouvre un nouveau chapitre — et signe son retour à la musique francophone pour la première fois depuis deux ans, après Une semaine à Paris paru en 2023. Partagée entre le Canada et la France, l’artiste montréalaise a passé l’essentiel de l’année sur les routes, enchaînant les concerts à guichets fermés à travers le monde, tout en prenant le temps de dévoiler ce nouveau titre en août.
Pop incisive et assumée, « Tant pis pour elle » — dont le titre se traduit littéralement par tant pis pour elle — s’impose comme un hymne à la liberté viscérale, porté par des paroles audacieuses et l’énergie communicative de Cardin. Le morceau a fait son entrée au Billboard Canadian Hot 100 à la 89e place, avant d’intégrer le palmarès Billboard Canada AC Airplay le mois suivant.
Cardin confirme ainsi sa capacité à créer des succès aussi bien en anglais qu’en français. Une approche qui fait école : Billie du Page, dont « Fake Friends » s’est classé 36e au palmarès Radio Songs de 2025, a elle aussi décliné son titre en versions française et anglaise, voyant son influence s’étendre à l’échelle nationale. — HTS
JF Pauzé, « Ballon-Sonde »
Les Cowboys Fringants comptent parmi les groupes les plus aimés du Québec, et cette année, l’un de leurs piliers a connu un succès marquant en solo. JF Pauzé a lancé Les Amours de Seconde Main, un album qui s’est hissé dans le top 10 du palmarès des albums canadiens.
Le projet paraît dans un contexte chargé d’émotion, deux ans après le décès de Karl Tremblay, chanteur et cofondateur du groupe. Pauzé a confié que l’écriture l’avait aidé à traverser cette période et à aller de l’avant. « Ballon-Sonde », une chanson folk-rock née dans la foulée de la réélection du président américain Donald Trump et de l’incertitude qui a suivi, s’inspire notamment de conversations qu’il avait eues avec Tremblay.
Le titre a atteint la 102e place du palmarès des chansons radio de 2025 et a contribué à classer Pauzé au 25e rang du palmarès des artistes canadiens. À l’heure où nombre de nouveaux artistes font sensation dès la vingtaine, son parcours tranche. « On peut percer à tout âge », a-t-il affirmé en entrevue à Radio-Canada cette année. « Je suis une “chanteuse émergente” à 50 ans. »
Retrouvez ici l’ensemble des palmarès de fin d’année 2025 de Billboard Canada.


















Patti Jannetta, présidente de CAAMA, lors de l'événement Billboard Canada 40 Under 40 à Toronto le 20 novembre 2025. Door 24
De gauche à droite : Jeffrey Crossman, Richard Trapunski, Patti Jannetta, Paul Farberman et Micah Barnes lors de l’événement Billboard Canada 40 Under 40 à Toronto le 20 novembre 2025. Door 24