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Shaboozey, The Beaches, Alex Warren… Retour sur les performances marquantes d’Osheaga 2025

Et aussi : des moments forts signés Dominic Fike, TV On The Radio, Amaarae et bien d'autres.

The Beaches at Osheaga 2025.

Les plages d'Osheaga 2025.

Tim Snow via Osheaga

Osheaga 2025 s’est tenu à Montréal du 1er au 3 août, réunissant une impressionnante brochette d’artistes très attendus comme Olivia Rodrigo, Tyler, The Creator, Doechii, Gracie Abrams et bien d’autres.

Considéré comme l’un des plus grands festivals de musique au Canada, l’événement a attiré quelque 142 000 festivaliers au parc Jean-Drapeau sur trois jours, dont un samedi 2 août à guichets fermés. Un chiffre légèrement en baisse par rapport au quasi-record de 147 000 de l’an dernier, mais qui confirme tout de même le statut incontournable du rendez-vous. Comme le Lollapalooza de Chicago, qui se déroule le même week-end et partage plusieurs têtes d’affiche, Osheaga reste le lieu rêvé pour voir au même endroit les artistes les plus en vogue et les grands noms des palmarès.


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Malgré quelques contretemps — un orage ayant écourté le set de Gracie Abrams et un horaire serré ayant interrompu prématurément celui de Doechii — le week-end s’est déroulé dans une ambiance généralement sereine, ponctuée de moments mémorables.

Lisez notre compte rendu du concert de Doechii (jour 1) ici de Tyler, The Creator (jour 2) [ici], et d’Olivia Rodrigo (jour 3) ici.

Glass Animals at Osheaga 2025. Animaux de verre à Osheaga 2025. Charlotte Rainville @jailli

Glass Animals et Cage the Elephant témoignent de leur amour pour Montréal

Vendredi soir (1er août), dès son arrivée sur scène, le leader de Glass Animals, Dave Bayley, a lancé un énergique « Osheaga ! » au micro, avant de confier : « On passe toujours un super moment ici — et ce soir ne fait pas exception. » Le groupe britannique a plongé les festivaliers dans un voyage musical traversant une décennie de leur discographie, accompagné de visuels intergalactiques peuplés de planètes flottantes. Pendant une heure, la foule a suivi l’énergie débordante de Bayley, qui n’a cessé de bondir et de courir d’un bout à l’autre de la scène.

Pour le très attendu « Gooey », Bayley s’est aventuré entre les deux scènes principales, s’imprégnant de l’air frais de la soirée montréalaise, avant de revenir au centre pour lancer un ananas solitaire dans la foule — clin d’œil évident à « Pork Soda », qui a suivi. Le quatuor a ensuite livré des titres tirés de leur plus récent album, I Love You So F**ing Much*, dont le succès planétaire « Heat Waves », qui s’était hissé au sommet du Canadian Hot 100 pendant deux semaines en 2022. Avant de quitter la scène, Bayley a réaffirmé son amour pour la métropole : « On adore être ici, et on adore ce festival. Montréal est l’une des villes les plus cool. »

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Dimanche soir (3 août), juste avant la tête d’affiche Olivia Rodrigo, les vétérans de Cage the Elephant ont offert un retour en force sur la scène canadienne. Avec près de vingt ans de carrière derrière eux, les Américains ont revisité leurs incontournables — de « Ain’t No Rest for the Wicked » à « Cigarette Daydreams » — tout en présentant deux morceaux de leur plus récent album, Neon Pill, sorti en 2024.

Matt Shultz, fidèle à sa réputation, a livré une performance électrisante, soutenue par des flammes jaillissant sur scène. Après cinq ans loin des projecteurs, le chanteur s’est montré ému et reconnaissant envers ses compagnons de route — dont son frère Brad, à la guitare. « Je danse et je me comporte comme un idiot, mais ces gars-là sont de vrais durs à cuire », a-t-il lancé à la foule, arborant une casquette scintillante qu’un fan venait de lui offrir.

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« C’est le meilleur moment que j’ai passé depuis longtemps », a-t-il soufflé. Et alors que les derniers accords de « Trouble » résonnaient, Shultz a marqué une pause, savourant l’ovation d’un public conquis. — Heather Taylor-Singh

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Dominic Fike at Osheaga 2025 Dominic Fike à Osheaga 2025 Tim Snow via Osheaga

Dominic Fike reprend Coldplay et s’emballe sur MrBeast

Après avoir annulé à la dernière minute en 2024, Dominic Fike a enfin foulé la scène d’Osheaga pour un retour très attendu, livrant son premier concert en plus d’un an. Le chanteur et acteur de Euphoria en a profité pour dévoiler plusieurs morceaux inédits, dont « One Glass » (déjà teasé sur Instagram) et « Great Pretender », qu’il n’a révélé comme nouveau qu’après l’avoir joué : « Je crois que je suis en avance sur vous », a-t-il lancé en riant.

Le set a oscillé entre nouvelles chansons et digressions improvisées, à l’image de ses réflexions sur la télé-réalité Beast Games de MrBeast. « Je pensais participer moi-même, mais ce serait comme Survivor : tout le monde essaierait de m’éliminer parce qu’ils sauraient que j’ai déjà de l’argent », a-t-il plaisanté. « Et je me suis dit : je pourrais probablement juste m’acheter une autre putain de maison. »

Visiblement à l’aise, Fike a également confié avoir recommencé à fumer de l’herbe, raconté une nuit blanche sous l’effet de drogues avant un test de dépistage — pendant laquelle il écoutait sa chanson « King of Everything » — et est revenu à plusieurs reprises sur MrBeast.

Mais le moment le plus inattendu est survenu lorsqu’il a interprété « Yellow » de Coldplay. « Vous n’êtes pas prêts pour ce qui s’en vient », a-t-il lancé avant de surprendre la foule avec cette reprise pleine de douceur. — Stefano Rebuli

Shaboozey à Osheaga 2025. Charlotte Rainville @jailli

Shaboozey interprète deux fois son hit « A Bar Song (Tipsy) »

Shaboozey était tout sourire vendredi soir, visiblement ravi de se produire à Montréal. Et les festivaliers ont eu droit à une double dose de son mégasuccès « A Bar Song (Tipsy) » — joué non pas une, mais deux fois pendant le concert.

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« Vous êtes prêts ? La chanson numéro 1 la plus longtemps restée en tête du Billboard Canadian Hot 100 », a-t-il lancé à la foule avant de relancer les premières notes du morceau, devenu un véritable hymne de l’été.

Boozey a saisi l’occasion pour connecter avec ses fans de façon intime : il a signé une botte et un chapeau de cow-boy avant de descendre dans la foule, grimpant sur la barricade pour chanter au plus près du public. Un petit groupe d’adolescents a fait du crowd-surf jusqu’à l’avant, accueilli chaleureusement par le chanteur, qui les a pris dans ses bras pendant que la foule chantait en chœur.

Le reste du concert reflétait son éclectisme musical : des morceaux country-hip-hop comme « Drink Don't Need No Mix », aux ballades acoustiques telles que « Annabelle », guitare à la main.

Déjà honoré par Billboard Canada l’an dernier à Toronto pour ses records de palmarès, Shaboozey continue d’inscrire son nom dans l’histoire musicale canadienne. Cette année, il devient le premier artiste à se produire à la fois à Osheaga et à Lasso, le festival country d’Evenko qui se tient au même endroit. Il sera de retour au parc Jean-Drapeau le 15 août pour cette seconde performance. — Stefano Rebuli

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Alex Warren at Osheaga 2025. Alex Warren à Osheaga 2025. Tim Snow via Osheaga

Alex Warren, Gigi Perez et Gracie Abrams ressentent l'amour

Alex Warren figurait déjà à la programmation d’Osheaga cette année avant même que « Ordinary » ne devienne un véritable phénomène, trônant au sommet du Billboard Hot 100 et du Canadian Hot 100 pendant plusieurs semaines. Comme Shaboozey – dont « A Bar Song (Tipsy) » a été le premier à atteindre la première place au Canada – Warren s’est attiré un public fidèle au pays, nombreux à assister à son concert de l’après-midi, le samedi 3 août à 15 h.

Sous un soleil de plomb, l’ancien cofondateur de la Hype House a livré un set folk-pop plein d’émotion avec des titres comme « Carry You Home », dans la veine d’artistes tels qu’Ed Sheeran, Noah Kahan ou encore le versant plus mélancolique de Benson Boone. Ce sont des hymnes sincères, puissants et presque sacrés, qui appellent au chant collectif. Le jeune public ne s’est pas fait prier pour entonner chaque mot avec lui. Moquant au passage le système de brumisation d’Osheaga — un tuyau géant arrosant la foule sans crier gare — Warren a interrompu les premières notes de « Ordinary », son morceau de clôture, pour aider un·e fan victime d’un malaise dû à la chaleur. Il a ensuite repris la chanson, débordant d’énergie et visiblement touché par l’instant.

Vêtu simplement d’un t-shirt rouge et d’un jean, il semblait sincèrement surpris par la ferveur du public. Malgré son statut d’artiste en tête des palmarès, tout cela reste nouveau pour lui. « Je fais ça depuis six ou sept mois à peine », a-t-il lancé en s’excusant de ses multiples remerciements. « Il n’y a pas si longtemps, je peinais à vendre 500 billets. » Cette fois, ils étaient des milliers à vivre l’instant avec lui.

Ce lien tangible entre artistes et fans a été l’un des fils conducteurs d’Osheaga cette année. Sur la scène principale juste avant MARINA, le dimanche 4 août, Gigi Perez a ressenti cette même intensité. Lorsqu’elle a interprété « Sailor Song », sa ballade queer, brute et poignante qui a fait un carton inattendu sur les réseaux, elle a été surprise de s’entendre reprise par le public. « Wow », a-t-elle soufflé en souriant, visiblement émue. L’auteure-compositrice-interprète de 24 ans a livré un set intime et puissant sur la scène Mountain, sa voix rauque et ses chansons acoustiques apportant une parenthèse de douceur en cette dernière journée du festival.

Gracie Abrams, de son côté, se souvenait avec émotion de sa première prestation à Osheaga en 2022, qu’elle avait qualifiée à l’époque de « plus grand concert de sa vie ». De retour cette année après sa percée avec la tournée Eras de Taylor Swift, elle a foulé la scène principale juste avant Tyler, The Creator, portée par une marée de téléphones et un bouquet de fleurs lancé depuis la foule — une prestation qui avait tout d’un concert en tête d’affiche. Seul bémol : un orage soudain a écourté son set, l’empêchant d’interpréter « That’s So True », numéro un au Canadian Hot 100 à la fin de l’année dernière. On dirait qu’un retour s’impose.

Richard Trapunski et Heather Taylor-Singh

TV On The Radio at Osheaga 2025. Télé à la radio à Osheaga 2025. Benoit Rousseau via Osheaga

TV On The Radio offre un retour en arrière mémorable

Même si Osheaga attire aujourd’hui de grandes vedettes de la pop comme Olivia Rodrigo et Gracie Abrams, qui captivent un public de plus en plus jeune et branché sur les réseaux sociaux, le rock indépendant demeure ancré dans l’ADN du festival. Les premières éditions ont vu briller des groupes comme Arcade Fire et Pavement, sans oublier des révélations québécoises telles que Karkwa. Samedi 2 août, TV On The Radio a ravivé cette époque avec un concert empreint de nostalgie.

Leur performance s’est inscrite dans une programmation plus décontractée de l’après-midi, sur les scènes Forest et Valley, côte à côte, dans la foulée des prestations de groupes établis comme Whitney et Future Islands.

De retour pour leurs premiers concerts en cinq ans — et plus de dix ans après leur dernier album — Tunde Adebimpe et Kyp Malone ont endossé avec aisance leur rôle de vétérans (le guitariste et producteur Dave Sitek reste membre du groupe, mais ne participe plus aux tournées). Leur énergie post-punk des années 2000 s’est transposée en grooves plus amples et rythmés, laissant transparaître toute la profondeur soul qui a toujours traversé leur musique.

Ils ont ouvert avec « Young Liars » dans une version en crescendo, avant de livrer un puissant « Wolf Like Me », bonifié par un solo de trombone.

Bien loin de l’époque du rock new-yorkais immortalisé dans Meet Me in the Bathroom, l’influence de TVOTR, aujourd’hui libérée des étiquettes, s’est pleinement fait sentir. Et pour une soirée, leurs fans de longue date ont pu en savourer chaque instant. — Richard Trapunski

MARINA ravive la nostalgie des années 2010

Révélée au début des années 2010 sous le nom de Marina & The Diamonds, MARINA est devenue une figure incontournable de la pop alternative depuis plus d’une décennie. Juste avant sa montée sur scène dimanche 3 août, l’artiste Gigi Perez, qui assurait la première partie, a partagé son admiration : « C’est mon artiste préférée de tous les temps, donc c’est incroyable de la voir ici. »

Sur la scène principale, les festivaliers se sont montrés tièdes face aux morceaux récents tirés de Princess of Power, mais ont rapidement retrouvé leur enthousiasme dès les premières notes de « Froot » et « Primadonna ». Lorsqu’elle a évoqué Electra Heart (2012), l’euphorie a gagné la foule : « Y a-t-il des bourreaux de cœur dans la salle ? », a-t-elle lancé, avant de plonger dans l’hymne « How To Be a Heartbreaker ».

Malgré l'absence de hits contemporains, la voix théâtrale de MARINA et sa présence scénique assumée ont maintenu l’attention du public. Entre deux instants sentimentaux, elle a su garder le rythme — et conclure sur une note euphorique. « Montréal, vous connaissez cette chanson », a-t-elle déclaré avant de chanter « Bubblegum Bitch », tiré d’Electra Heart, dans une finale chargée de nostalgie. — Heather Taylor-Singh

The Beaches at Osheaga 2025. Les plages d'Osheaga 2025. Tim Snow via Osheaga

Un moment marquant pour The Beaches

The Beaches ont connu une ascension fulgurante grâce au succès viral de leur single « Blame Brett » sorti en 2023, mais cette réussite ne tombe pas du ciel. Ils parcourent les routes depuis des années, et Osheaga cette année n’était pas leur première apparition majeure. Le groupe avait déjà joué au festival en 2014 et 2018, mais cette fois, ils revenaient sur une scène bien plus visible : la scène principale, le dimanche 3 août, avec leur nom en gros caractères sur l’affiche.

Ils ont trouvé leur public, désormais plus jeune, plus féminin et plus queer, et partagent un regard engagé, à l’intersection du diagramme de Venn, aux côtés d’Olivia Rodrigo, tête d’affiche plus tard dans la soirée. La foule était comble pour le concert du groupe torontois, qui a déployé une énergie à la fois touchante et suggestive. « Il y a tellement de filles sexy ici », ont-ils lancé avant d’attaquer « Last Girls at the Party », durant laquelle Leandra Earl s’est agenouillée pour lécher la guitare lors du solo de Kylie Miller. « Y a-t-il quelqu’un d’autre dans le public qui est mouillé ? » a demandé Jordan Miller à un moment.

Plus tard, ils ont invité une fan à incarner Jocelyn pendant la chanson « Jocelyn ». Avant d’interpréter « Did I Say Too Much? », ils ont demandé si quelqu’un dans la foule avait déjà vécu une relation libre, puis ont dédié le morceau aux « filles toxiques ». Et juste avant « Blame Brett », ils ont pris un instant pour lancer un « F- all your exes ». Tout a parfaitement fonctionné. The Beaches sont visiblement heureux d’avoir trouvé leur public, dont la fanbase semble grandir de jour en jour. — Richard Trapunski

The Dare at Osheaga 2025. Le Défi à Osheaga 2025. Tim Snow via Osheaga

The Dare électrise la foule en plein après-midi

Le renouveau du indie sleaze est bien là, et The Dare en est l’un des fers de lance. Sous la chaleur du dimanche après-midi, le chanteur américain a enflammé la scène Valley, vêtu de son uniforme de prédilection : costume noir et lunettes de soleil. Il a conservé cette tenue pendant la première moitié du concert avant d’enlever sa veste et de retrousser les manches de sa chemise blanche vers la fin.

Né Harrison Patrick Smith, ce musicien revendique un style électro-dance-pop qui revisite les sonorités des années 2000, à la croisée de Gorillaz et LCD Soundsystem. Bien que californien, son son évoque l’ambiance des clubs new-yorkais et résonne chez des artistes jeunes comme Charli XCX et PinkPantheress, avec qui il a collaboré. Charli le cite notamment dans « Guess », extrait de Brat, répétant en boucle : « Send them to The Dare / yeah I think he's with it. »

Son univers musical semblait davantage taillé pour une soirée tardive que pour un concert en plein jour, mais il a tout donné pour insuffler cette énergie, sollicitant la foule à plusieurs reprises de lui en donner « plus ». Lors de son dernier titre, « Girls », devenu viral sur TikTok, la foule s’est penchée vers lui tandis que The Dare frappait une cymbale solitaire au rythme du morceau. — Heather Taylor-Singh

Amaarae at Osheaga 2025. Amaarae à Osheaga 2025. Benoit Rousseau via Osheaga

Amaarae affiche fièrement ses racines ghanéennes

Amaarae vise la domination mondiale avec son nouvel album Black Star, attendu pour le 8 août, et elle a offert une avant-première de quelques titres lors de son passage à Osheaga dimanche 3 août.

Le morceau « Fine Shit » puise dans la dance et la house des années 90, avec une mélodie synthétisée parfaite pour les clubs, tandis que « B2B », à la fois envoûtant et entraînant, parle d’amour avec des paroles comme « Je suis tombée amoureuse de toi, j’aime ce qu’on fait / Maintenant, viens en moi, vois mon point de vue. » Elle a aussi présenté en avant-première « I Might Be », qui mêle rythmes entraînants et chant profond et audacieux. À en juger par ce concert, Black Star s’annonce comme l’un des albums les plus éclectiques de l’année.

Le titre Black Star fait référence au drapeau de son pays natal, le Ghana, et Amaarae a intégré plusieurs des tubes les plus populaires du pays à son set. Elle a notamment interprété ce qu’elle considère comme le plus grand succès ghanéen au monde, son hit afropop viral « Sad Girlz Luv Money », déclenchant une vague de joie dans la foule. — Stefano Rebuli

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