La salle de concert La Tulipe remporte une victoire majeure dans une affaire de bruit, une décision clé pour la scène musicale montréalaise
Une décision de la Cour supérieure du Québec autorise la salle emblématique du Plateau à reprendre les concerts avec amplification, ce qui représente une victoire pour la vie nocturne montréalaise.

La Tulipe obtient une victoire judiciaire majeure pour la musique live à Montréal.
La salle de conert La Tulipe — pilier de la scène indépendante et des concerts à Montréal — a remporté une importante victoire judiciaire qui lui permet de nouveau de présenter des spectacles amplifiés, mettant fin à un long et symbolique chapitre du débat montréalais sur le bruit, la densité et la culture.
Vendredi (31 octobre), le juge Patrick Ferland de la Cour supérieure a levé une injonction permanente imposée en vertu d’un ancien règlement municipal qui obligeait autrefois le théâtre à s’assurer qu’aucun son amplifié ne soit audible dans les immeubles voisins.
Cette décision intervient après que la Ville de Montréal et l’administration précédente de Valérie Plante ont modifié le règlement plus tôt cet automne, dans le cadre d’un effort plus vaste visant à protéger les espaces culturels — une démarche en partie motivée par la mobilisation publique suscitée lorsque La Tulipe avait dû suspendre ses activités en raison de ces restrictions, comme l’avait rapporté Billboard Canada.
Le litige remonte à 2016, lorsque le propriétaire de l’immeuble adjacent a transformé une partie de son bâtiment en résidence privée et exprimé des inquiétudes quant aux vibrations et aux activités nocturnes liées à la programmation du théâtre. S’en sont suivies plusieurs années d’études techniques, de travaux d’insonorisation et de discussions avec les autorités municipales, incluant la suspension de certains événements afin d’améliorer l’acoustique de ce bâtiment centenaire de l’avenue Papineau.
Avec l’entrée en vigueur du nouveau règlement sur le bruit, la Cour a estimé que l’injonction ne s’appliquait plus, autorisant ainsi La Tulipe à fonctionner selon les mêmes règles que les autres institutions culturelles de l’arrondissement. L’affaire est devenue emblématique des tensions entre le développement urbain et la préservation des lieux musicaux historiques — en particulier dans les quartiers marqués par une forte identité nocturne.
Réouverte sous sa forme actuelle au début des années 2000, La Tulipe a longtemps servi de tremplin pour les artistes québécois émergents, les événements étudiants et la programmation culturelle indépendante. Son combat juridique a relancé une réflexion plus large sur la manière dont les villes peuvent concilier les besoins résidentiels avec la sauvegarde des infrastructures artistiques, après la fermeture de plusieurs salles montréalaises touchées par des conflits similaires.
Bien que le plaignant puisse encore interjeter appel, cette décision marque une avancée importante dans les efforts de Montréal pour préserver la vitalité culturelle et protéger les lieux qui façonnent son identité créative. Elle survient aussi quelques jours après l’élection de la nouvelle administration municipale dirigée par Soraya Martinez, dont la vision plus centriste soulève des questions quant à la façon dont son équipe poursuivra le soutien à la vie nocturne et aux espaces culturels de la ville.
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