Dua Lipa est de retour à Toronto.
En 2022, la pop star britannique avait offert deux soirs de spectacle à la Scotiabank Arena dans le cadre de la tournée entourant son deuxième album, Future Nostalgia. Malgré des blessures causées par des feux d’artifice non autorisés, ces concerts marquaient une nette évolution par rapport à sa prestation de 2018 à l’ancien Echo Beach. Trois ans plus tard, elle retrouve la même scène avec un tout nouveau répertoire.
L’an dernier, Lipa a dévoilé son troisième album studio, Radical Optimism. S’il n’a pas suscité le même engouement que Future Nostalgia en 2020, ce projet, signé par l’artiste lauréate d’un Grammy, a tout de même atteint la troisième place du palmarès canadien de Billboard et s’y est maintenu durant 17 semaines. L’album a connu plusieurs succès, dont le single « Houdini », qui a trôné 17 semaines au sommet du palmarès Billboard US Hot Dance/Electronic Songs.
Pour présenter ce nouveau chapitre, Lipa a lancé la tournée Radical Optimism en novembre dernier, multipliant les représentations en Asie, en Europe, en Australie et en Nouvelle-Zélande. La voilà maintenant de retour en Amérique du Nord. À l’occasion de son unique date canadienne, elle a rassemblé près de 20 000 spectateurs, enchaînant cinq changements de tenue, une pluie de tubes et même un hommage à l’icône canadienne Nelly Furtado.
Voici les moments forts de la première soirée du spectacle Radical Optimism de Dua Lipa à Toronto.
Cil a mis le feu
Avant même de monter sur scène, la chanteuse originaire de Los Angeles a donné le ton avec la sonnerie d’un iPhone, assez réaliste pour pousser certains spectateurs à vérifier leur propre appareil. Elle a ensuite diffusé un message vocal où elle rompait avec un ancien partenaire, répétant dans le vide : « Je ne veux plus de toi. »
Une fois sous les projecteurs, uniquement éclairée par les lumières de face, elle a installé une atmosphère intime avec le public. Son passage a enchaîné des succès viraux comme « Bloodsucker » et « One More Shot », mettant en valeur son côté pop teinté de soul, avant de culminer avec son plus récent titre, « Loser ». Un morceau qui rappelle l’ascension de Dua Lipa avec « New Rules » et qui explique parfaitement pourquoi Cil a été choisie pour assurer la première partie de cette portion de la tournée Radical Optimism.
L’océan a ouvert le spectacle de Dua Lipa, sans en dicter l’ambiance
Avant que Lipa n’apparaisse sur scène à 20 h 30 précises, les cinq minutes précédentes ont servi à planter le décor. Dans l’obscurité, la silhouette de la scène se dessinait comme une vague océanique — un motif central de Radical Optimism. Un montage en boucle de vagues déferlantes a tenu le public en haleine jusqu’à son entrée. Surgissant au sommet de cette vague, telle une sirène, elle a entamé les premières notes de « Training Season ».
Si certains fans s’attendaient à ce qu’elle abandonne l’esthétique lumineuse et festive de Future Nostalgia, l’imagerie a rapidement basculé vers un océan rouge inversé. La quiétude des vagues a alors laissé place à une Dua Lipa rappelant à ses admirateurs qu’ils étaient venus pour une soirée de pur plaisir.
Dua Lipa au Scotiabank Arena de Toronto, le 1er septembre 2025. Tom Pandi/Scotiabank Arena.
Des tubes consécutifs d'une discographie couvrant une décennie
Malgré les critiques partagées entourant Radical Optimism, Lipa peut compter sur un vaste répertoire de succès pour soutenir son spectacle. Le moment fort de la soirée a réuni des titres comme « Break My Heart » et « One Kiss », sa collaboration avec Calvin Harris, tandis que les incontournables numéro un « Levitating » et « Physical » se sont glissés dans ce concert d’une durée de près de deux heures.
En fin de parcours, des classiques comme « New Rules » et « Be the One » ont brillé, cette dernière s’apprêtant à célébrer ses 10 ans en octobre. « Ça me touche profondément, vu le chemin parcouru pour en arriver là », a-t-elle confié au public. Un concert chargé de nostalgie, autant pour les admirateurs que pour Lipa, qui a littéralement dansé jusqu’au bout de la nuit en interprétant le refrain de son succès tiré de la bande originale de Barbie lors du rappel.
Des échanges sincères avec les fans
Lors de son dernier passage à Toronto en 2022, la ville sortait à peine des restrictions liées à la pandémie. Cette fois, Lipa s’est plongée dans la foule, prenant le temps de partager des moments intimes avec ses admirateurs. Après la première série de chansons, elle s’est approchée de la barricade, demandant leurs prénoms et posant pour des photos avec des spectateurs émerveillés. Une fan tenait une pancarte sur laquelle on pouvait lire : « Talk thirty to me », en référence à l’anniversaire marquant de Lipa. « Trente ans, ça va bien », a-t-elle confié. Une autre portait un t-shirt « Sicilians do it better », déclenchant les acclamations de la foule. Une troisième a révélé qu’elle partageait le même anniversaire que Lipa et lui a offert un boa en plumes noires, assorti à son deuxième changement de tenue. « J’ai un spectacle à donner », a-t-elle lancé avec humour avant de rejoindre son groupe.
Pendant le morceau « Anything for Love » issu de Radical Optimism, Lipa s’est élevée sur un piédestal, s’arrêtant pour sourire aux fans en contrebas et faire des signes de cœur tandis qu’ils chantaient les paroles avec assurance. « C’est dans des moments comme ceux-là que je me souviens vraiment pourquoi je fais ce que je fais », a-t-elle déclaré à la foule en revenant sur scène.
Plus tard, lors de l’interprétation du tube surprise « Be The One », elle est retournée dans la foule, debout parmi les fans barricadés. Elle a pris avec joie le téléphone d’un spectateur pour enregistrer le pont de la chanson, où le public a répondu à un appel-réponse : « Je pourrais être celle-là. » En tant que l’une des plus grandes stars de la pop, ce sont ces moments d’échange sincère qui resteront gravés dans la mémoire des fans.
Dua Lipa au Scotiabank Arena de Toronto, le 1er septembre 2025. Tom Pandi/Scotiabank Arena.
Un hommage à Nelly Furtado
Chaque soir de sa tournée Radical Optimism, Lipa choisit de reprendre une chanson d’un artiste local. Hier soir, elle a opté pour un morceau nostalgique de l’icône canadienne et lauréate d’un Grammy, Nelly Furtado. « Vous savez, j’ai toujours eu un faible pour Toronto », a-t-elle confié. « J’ai découvert le Canada grâce à une artiste pop que j’adore. À cinq ans, j’ai reçu un CD de Nelly Furtado, Whoa Nelly, et je le chantais tous les jours. Je l’adorais et je l’adore toujours. » Elle a ajouté : « Je me suis dit que ce soir, ce serait encore plus approprié de chanter l’une de mes chansons préférées de Nelly Furtado. »
Lorsque les premières notes de « I’m Like a Bird » ont résonné dans la salle, la foule s’est illuminée, captivée par l’interprétation de Lipa de ce tube Y2K et reprenant chaque mot en chœur.
La soirée d’ouverture fut une véritable célébration
Le premier spectacle nord-américain de Lipa restera mémorable. Depuis sa dernière étape à Toronto, la chorégraphie a atteint un nouveau niveau, Lipa s’immergeant pleinement dans des mouvements précis et complexes. Pour maintenir l’énergie du public, elle a donné des instructions simples, invitant les spectateurs à suivre les consignes de mise en forme de Radical Optimism : « Penchez-vous, tournez, tournez », a-t-elle lancé en voix off avant d’entamer le titre parfaitement nommé « Physical ». Par moments, elle disparaissait au milieu de ses danseurs, mais sa voix dominait le stade sur des morceaux plus lents comme « Falling Forever » et « Happy for You », mettant en avant le côté introspectif de Radical Optimism.
Sur « Love Again », Lipa s’est produite seule, glissant sur scène au centre d’un cercle de feu avant d’être hissée sur un piédestal, vêtue d’un spectaculaire manteau de fourrure rose. Les feux d’artifice ponctuaient les moments clés, éclatant sur des tubes comme « Training Season » et « Levitating », tandis que des tempêtes de confettis ajoutaient couleur et texture tout au long de la soirée. Des cœurs ont flotté sur « Break My Heart », des autocollants en forme de fleurs sont tombés après « One Kiss », et une pluie de confettis arc-en-ciel sur « Don’t Start Now » a illuminé la salle avant le dernier morceau.
Tout a culminé avec « Houdini », où Lipa a rappelé à la foule qu’ils avaient « une dernière chance de danser » — et ils ont répondu présents.
Lipa s'est produite au Scotiabank Arena pour une deuxième représentation le mardi 2 septembre.
