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Dans les médias: «Manipulated the Message» de Cecil Rosner révèle comment l'actualité est diffusée

Le nouveau livre du journaliste d'investigation canadien à la retraite Cecil Rosner offre une lecture instructive aux journalistes de tous bords.

Manipulating The Message book cover

Couverture du livre Manipuler le message

Presse Dundurn

Dundurn Press a récemment publié le livre du journaliste d'investigation canadien à la retraite Cecil Rosner, Manipulated the Message, qui présente une évaluation facile à lire et exhaustive de l'industrie de l'information d'aujourd'hui.

C'est également une lecture instructive incontournable pour tous les professionnels des médias, car sa riche veine d'informations sur les sources, notées en bas de page, martèle le message selon lequel l'information impartiale est aujourd'hui un luxe en retrait rapide. Au Canada, Rosner rapporte que les journalistes d'information sont dépassés à 14 contre 1 par les artistes d'image employés pour présenter, déformer et même fabriquer des vérités pour leurs maîtres d'entreprise.


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Le tsunami de propagande corporative et gouvernementale qui prend d'assaut les portes des médias d'information traditionnels est plus virulent que jamais, et la richesse des revenus autrefois gagnés par les marques de médias grand public a ralenti pour devenir un filet à mesure qu'un exode d'anciens clients fidèles a quitté la grange pour vendre leurs produits et messages tels quels sur des plateformes numériques considérablement moins coûteuses. C'est une bataille que la vieille garde est en train de perdre rapidement.

Soulignant ce transfert ruineux de richesse vers les secteurs verticaux du numérique, le président et chef de la direction de Bell Canada, Mirko Bibic, a déclaré l'année dernière que l'entreprise s'attendait à ce que ses activités de presse subissent des pertes d'exploitation annuelles d'au moins 40 millions de dollars. Partout dans le monde, les services de presse ensanglantent les comptes d’entreprises médiatiques autrefois extrêmement rentables, ce qui a entraîné des faillites, des fusions et des licenciements massifs.

Le côté romantique du journalisme en tant que carrière a disparu avec le vent des temps modernes.

À partir du livre de Rosner, dont les résultats sont attribués à Statistique Canada, il écrit: «Il y a moins de 12 000 journalistes au Canada, comparativement à 160 000 employés dans l'industrie de la publicité, des relations publiques et des communications. Pour chaque journaliste essayant de découvrir la vérité, treize personnes influencent sa perception de la réalité. Ce n'est pas un combat équitable.

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Mais le livre de Rosner ne parle pas de vaines gloires. Il s’agit de l’avilissement de la vérité et de la croissance pernicieuse de conneries déguisées en faits.

Les industries des fausses nouvelles produisent des communiqués de presse fallacieux, entravent l’accès à l’information et crachent du verbiage sans détour lorsque des questions sérieuses sont posées à des personnes haut placées. Combien de fois avons-nous vu des politiciens parler sur des questions directes, mal orienter leurs réponses ou chanter un recueil de cantiques préassigné?

Ou avez-vous été frappé par les gros titres des pièges à clics?

Rosner attribue la première entreprise de relations publiques à une certaine Ivy Lee, une ancienne journaliste américaine qui, en 1904, «a inventé le communiqué de presse» et a réussi à anticiper les questions désagréables posées à l'un de ses clients au sujet d'un accident de train qui a tué plus de 50 personnes. Lee a convaincu le Pennsylvania Railroad qu'il serait préférable de fournir aux journaux des réponses aux questions et de prendre le contrôle du récit en publiant une déclaration rapide exposant sa version des événements. «La Pennsylvania Railroad Company ne néglige rien pour déterminer la cause de l'accident», indique le communiqué de presse. C’est ainsi qu’a commencé le message massé qui est devenu la posture de repli pour tous ceux qui sont pris dans un pot de cornichons et qui souhaitent s’en sortir facilement.

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Les entreprises Goliath, au fil du temps, nous ont appris que les porcs peuvent voler. Du Vietnam au Watergate en passant par l’invasion de l’Irak, la vénalité des entreprises, les ploutocraties et les malversations judiciaires ont prospéré.

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Rosner parcourt les couloirs du pouvoir, corporatif et politique, vérifie les flatteries des sources informées et les piliers de l'impartialité et les dénonce. Les groupes de réflexion, l'Institut Fraser, l'Institut Macdonald-Laurier, la Fédération canadienne des contribuables, les médias incontournables qui sont présentés comme impartiaux face à ceci et cela. Et il dénonce les siens pour avoir flatté les effluents des communiqués de presse qui sont trop souvent rapportés effrontément sans attribution.

Les sondages d’opinion méritent un chapitre, et combien de fois avons-nous entendu parler d’une nouvelle étude réclamant de l’attention sans avoir eu l’avantage de savoir qui a financé la recherche et dans quel but? Rosner est également sur l'affaire.

L'approche de Rosner est systématique, et il ne manie pas de marteau ni ne crie dans un mégaphone. Il explique et cajole les journalistes du monde entier pour qu'ils soient plus curieux, qu'ils démasquent les masqués et qu'ils soient vigilants à ne pas avaler l'hameçon et à ne pas prendre le terrain sans avoir approfondi l'enquête. Les délais et les ressources peuvent être serrés, mais ce qui compte, c’est de faire le bon choix.

Il y a une histoire instructive et colorée sur la façon dont le gâchis du Fyre Festival a été lancé avec un chapiteau d'influenceurs grassement payés. Selon les conclusions de Rosner, le marché des influenceurs (lire «shills») représente désormais une industrie de 16 milliards de dollars par an.

How Powerful Forces Shape the News [Comment les forces puissantes façonnent l'actualité] est le sous-titre du livre broché de Rosner. Il compte un peu plus de 200 pages, plus des notes de bas de page, des remerciements et un index.

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Evaan Kheraj
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