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Allison Russell parle de sa collaboration avec Joni Mitchell aux Prix SOCAN : « L'un des cadeaux les plus surréalistes de ma vie »

L’auteure-compositrice canadienne primée aux Grammy Awards s’est confiée à Billboard Canada lors des Prix SOCAN à Toronto, où elle a reçu une ovation debout après avoir interprété « Both Sides, Now » de Mitchell, chanson qui lui a valu le Global Impact Award.

Allison Russell

Dana Trippe

Dana Trippe

La SOCAN a célébré son 100e anniversaire en décernant le Prix de l'Impact mondial à une véritable légende canadienne : Joni Mitchell. L’auteure-compositrice-interprète a reçu cet honneur pour son classique de 1969, « Both Sides, Now ».

Mitchell n’a pas pu assister à la cérémonie organisée hier soir (30 septembre) au Rebel, à Toronto. Elle a toutefois été célébrée lors d’un événement en plein air à Los Angeles, en présence de dirigeant·es de la SOCAN, dont la PDG Jennifer Brown, ainsi que du consulat général du Canada.


C’est une artiste qui lui est aujourd’hui proche qui a marqué la soirée à Toronto : Allison Russell, auteure-compositrice-interprète roots, lauréate d’un Grammy Award.

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Basée à Nashville mais originaire de Montréal, Russell a livré une interprétation solo bouleversante de « Both Sides, Now », précédée d’une introduction poétique, avec un passage chanté a cappella et un solo de clarinette. Une prestation à la fois sobre et intense, dans la lignée des performances empreintes de maturité que Mitchell donne depuis son retour sur scène au Newport Folk Festival, en 2022. Russell a d’ailleurs joué un rôle clé dans ce retour.

« J’ai la chance d’avoir une sœur merveilleuse, Brandi Carlile, qui m’a invitée à rejoindre le cercle magique du Joni Jam [ces performances prestigieuses réunissant Mitchell et de nombreux autres artistes] », a-t-elle confié à Billboard Canada sur le tapis rouge. « Je joue de la clarinette et je chante dans les chœurs. On a fait Newport, le Gorge, le Hollywood Bowl, les Grammys… c’était extraordinaire. [Joni] aime vraiment mon jeu de clarinette, c’est incroyable. »

Russell a également été accueillie par Mitchell elle-même lors de jam sessions chez elle, à Los Angeles, un moment marquant pour celle qui a grandi en idolâtrant l’icône.

« Entrer dans son salon, c’est comme pénétrer dans son esprit merveilleux », raconte-t-elle. « Chaque centimètre carré des murs est couvert de ses magnifiques peintures, qu’elle prévoit de donner à un musée de Saskatoon, au bord de la rivière Saskatchewan, lorsqu’elle retournera, je l’espère, vers les étoiles… dans 50 ans. »

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« Être en communion créative et en communauté avec elle a été l’un des cadeaux les plus surréalistes de ma vie, » poursuit-elle. « Je l’écoute depuis ma naissance. C’est la chanteuse préférée de ma mère. Ma mère est de Saskatoon, et Joni a gardé son accent saskatchewanais. Elle vit dans le Canyon depuis toujours, mais elle a toujours cette voix si canadienne. Nous adorons parler de Saskatoon ensemble. »

Quant à savoir si Mitchell prévoit de rejouer davantage en public, Russell avoue ne pas en être certaine, mais souligne la « détermination, le courage, la résilience et la pure volonté » dont elle a fait preuve dans sa convalescence, après avoir survécu à un anévrisme cérébral en 2015. L’an dernier, Mitchell a donné des concerts marathon de trois heures, et Russell assure qu’elle s’est remise à jouer du piano et de la guitare.

En attendant, Russell se sent honorée et émue de contribuer à perpétuer l’héritage de l’icône. « Joni est une fervente partisane et une fan, et j’ai encore du mal à le réaliser, » confie-t-elle.

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« Le moment le plus terrifiant que j’aie vécu a peut-être été le deuxième Joni Jam chez elle », se souvient Russell. « À un moment donné, elle s’est tournée vers moi et m’a dit : “OK, passe-moi une de tes chansons.” J’ai fini par lui jouer “Eve Was Black”, qui a ensuite remporté un Grammy. Elle et Annie Lennox étaient là, et elles nous ont offert une standing ovation. Recevoir l’approbation de Joni, chez elle… ça compte tellement. »

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La prestation de Russell est survenue à la fin d’une soirée où plus de 50 prix ont été remis, notamment au producteur Boi-1da, au collaborateur de Benson Boone, Evan Blair, et au trio d’auteur·trices de « Texas Hold ’Em » de Beyoncé – Lowell, Megan Bülow et Nathan Ferraro (restez à l’écoute de Billboard Canada pour leurs entrevues dans les prochains jours).

Un gala professionnel en fin de soirée n’est jamais un contexte facile pour une performance, surtout aussi intimiste et atypique que celle de Russell. Mais dès les premières notes, alors qu’elle allumait une bougie devant une photo de Joni Mitchell prise au Newport Folk Festival en 1967, le public s’est tu. À la fin de sa prestation, il s’est levé pour une ovation debout, et Russell est remontée sur scène pour un rappel.

L’an dernier, Allison Russell avait reçu le prix Breakthrough lors des Billboard Canada Women in Music 2024. Quelques jours avant la cérémonie de 2025, qui se tiendra le 1er octobre au Rebel, elle a tenu à féliciter les lauréat·es de cette année.

« J’apprécie vraiment que vous amplifiiez la voix des femmes dans l’industrie musicale, » dit-elle. « Cela a été tellement déséquilibré pendant si longtemps. C’est tellement joyeux d’être ensemble. Cela change la donne, car il y a ce mensonge de la rareté qui divise pour mieux régner – comme s’il n’y avait qu’un intérêt limité pour les femmes, ou pour celles issues de divers horizons. Mais c’est absurde. Nous n’avons pas à nous concurrencer. Nous sommes plus fortes ensemble et en nous soutenant mutuellement. »

Côté projets, Russell prépare un nouvel album, In the Hour of Chaos, prévu pour 2026, et travaille également sur son premier livre, un mémoire inspiré de son album de 2021, Outside Child, salué par la critique.

« C’était un processus très intense, mais je pense qu’il a été profondément nourrissant, » confie-t-elle. « Il y a des éléments poétiques, d’écriture de chansons. Et aussi une touche de réalisme magique, car j’ai survécu à une grande partie de mon enfance grâce à une vie intérieure très active et à mon imagination. »

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Retrouvez la liste complète des lauréats des prix SOCAN ici.

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Bad Bunny: Fier ambassadeur
Bad Bunny photographed by Diwang Valdez on September 3, 2025 at Coliseo de Puerto Rico José Miguel Agrelot in San Juan. Styling by Storm Pablo. Grooming by Gilbert Gonzalez. Production by Sigfredo Bellaflores and Lauri Vega. Elder Statesman blanket.

Bad Bunny photographed by Diwang Valdez on September 3, 2025 at Coliseo de Puerto Rico José Miguel Agrelot in San Juan. Styling by Storm Pablo. Grooming by Gilbert Gonzalez. Production by Sigfredo Bellaflores and Lauri Vega. Elder Statesman blanket.

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Bad Bunny: Fier ambassadeur

Bad Bunny est devenu l’une des plus grandes superstars mondiales — et s’apprête à être la tête d’affiche du spectacle de la mi-temps du Super Bowl LX — en restant profondément ancré dans son Porto Rico natal. Comme il le confie à son compatriote Residente, l’île continue de nourrir toute sa créativité.

Lors de l’avant-dernière soirée de sa résidence de 31 concerts à guichets fermés à San Juan, un Bad Bunny visiblement ému se tenait devant la « montagne » monumentale qu’il avait fait ériger au centre du Coliseo de Puerto Rico José Miguel Agrelot, pour livrer un message d’amour.

« Appréciez chaque minute, chaque seconde que la vie et Dieu nous offrent », a-t-il déclaré à la foule de 15 000 spectateurs, la voix parfois tremblante. « Merci, merci. Et à ceux qui ont un jour quitté Porto Rico en rêvant de revenir, ainsi qu’à ceux d’entre nous qui sont restés ici, je ne veux pas partir ! »

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