Festival Palomosa 2025 : nos cinq moments forts
La deuxième édition du festival montréalais s’est déroulée du 4 au 6 septembre au parc Jean-Drapeau, proposant trois jours de performances électrisantes et de découvertes musicales, avec des têtes d’affiche telles que M.I.A., ARCA, Rebecca Black et bien d’autres.

M.I.A
Le festival Palomosa a prouvé une fois de plus que la musique indépendente résonnait toujours aussi fort à Montréal.
Malgré la pluie, la deuxième édition du festival Palomosa s’est déroulée du 4 au 6 septembre au parc Jean-Drapeau, offrant trois jours de performances et de découvertes musicales. Avec des têtes d’affiche comme M.I.A., Rebecca Black et ARCA, Montréal a vibré au rythme d’une scène indie éclectique, traversant tous les genres. La foule, jeune et diversifiée, rassemblait des amateurs d’électro, de rock, de punk, de dembow, de R&B et bien plus. Le festival a ainsi réuni les avant-gardistes de multiples courants musicaux, ceux qui repoussent les limites et osent explorer de nouveaux horizons.
Voici nos cinq moments forts de l'édition 2025 :
Le block party enflammée avec Zack Fox et Tallandskiinny
Le 4 septembre, le festival a débuté avec un block party présenté par Piknic Électronik, enflammant le Parc Jean-Drapeau de 17 h à 22 h. Les DJs Zack Fox et Tallandskiinny ont fait bouger la foule avec des sets électrisants, mettant en lumière la vitalité de la scène DJ montréalaise. Zack Fox, artiste polyvalent originaire de Los Angeles, connu pour son travail en tant que rappeur, humoriste, acteur, illustrateur et DJ, a apporté son énergie dynamique sur scène en mélangeant des genres comme le Ghetto Tech, le Jersey Club, le Footwork et le Booty Bass. Réputé pour ses collaborations virales avec Kenny Beats et ses apparitions sur Adult Swim, Fox a captivé le public avec sa performance éclectique et pleine d’énergie. Accompagné de la DJ locale Tallandskiinny, reconnue pour ses beats entraînants et sa présence scénique, le duo a mis en avant la scène électronique florissante de Montréal, riche en talents mêlant techno, house, afro-tech et plus encore, offrant aux festivaliers une expérience musicale unique et festive.
Tallandskiinnypar PLAY.FILLE
M.I.A revisite ses classiques avec nostalgie, entre performance électrisante et discours maladroits
Il n’y avait aucun doute : la foule n’attendait qu’une artiste ce vendredi soir au Palomosa Festival : M.I.A., en tête d’affiche. Sa prestation marquait sa première apparition au Canada depuis plusieurs années, la dernière remontant à 2019 à Vancouver. Elle a lancé son set avec « Bamboo Banga », enflammant immédiatement la foule grâce à son énergie débordante et sa présence scénique magnétique. Fidèle à elle-même, elle a ensuite enchaîné ses classiques, ravivant la flamme nostalgique des festivaliers avec des morceaux comme « Bucky Done Gun » et « Bad Girls », pour conclure avec son emblématique « Paper Planes ». Le public était captivé, et la performance n’a laissé personne indifférent.
M.I.A à PalomosaBIG Laur
Au milieu de son concert, M.I.A. a interrompu la musique pour livrer un discours qui a surpris une partie de la foule. Ancienne supportrice de Trump, elle a évoqué la Palestine et la « cancel culture », affirmant avoir été victime d’annulations en raison de ses opinions politiques. Après quelques huées, elle a tenté de clarifier sa position, affirmant ne plus soutenir Trump, mais son message est resté flou, notamment concernant la situation en Palestine.
Malgré ce moment de tension, l’énergie du concert est restée intacte. M.I.A. a su transporter la foule dans son univers unique, mêlant puissance, nostalgie et audace, et a offert une ouverture de festival mémorable qui a laissé le public électrisé et impatient pour la suite du week-end. Espérons que ses fans sauront rapidement tourner la page de cet instant maladroit.
Un puissant manifeste queer avec Rebecca Black
Rebecca Black à PalomosaPLAY.FILLE
Le samedi soir, Rebecca Black a offert une performance inoubliable sur la scène Fizz du Palomosa Festival. Sous une pluie persistante et une température avoisinant les 12 °C, l'artiste a électrisé la foule avec une énergie contagieuse, prouvant que son charisme sur scène n'a rien perdu de sa force. Accompagnée de ses deux danseurs, elle a interprété plusieurs de ses hits dance-pop, dont des morceaux de son projet SALVATION, tout en brandissant des drapeaux LGBTQ+ et des messages clairs en soutien au mouvement queer.
La foule, jeune et diversifiée, a répondu avec enthousiasme, créant une atmosphère vibrante et inclusive. Son tube « Friday » a littéralement enflammé la scène : Rebecca l'a interprété seule, sans voix de fond ni back vocals, démontrant sa puissance vocale et sa présence scénique. Cette prestation a été saluée comme un moment fort du festival, illustrant l'engagement de l'artiste envers la communauté LGBTQ+ et sa capacité à transformer une chanson pop en un hymne de libération collective.
Marie Davidson électrise la foule avec un set techno immersif
Marie Davidson à PalomosaPLAY.FILLE
La productrice et chanteuse montréalaise Marie Davidson a enflammé la scène du Palomosa ce samedi avec un set techno envoûtant, ponctué de morceaux tirés de son projet City of Clowns. Portée par des beats incisifs, des textures atmosphériques et un charisme singulier, elle a tenu la foule en haleine du début à la fin, confirmant son statut de figure incontournable de la scène électronique locale et internationale. Malgré quelques problèmes techniques venus interrompre la performance, sa présence magnétique et son sens de la narration musicale ont transformé le concert en un moment mémorable pour les amateurs de techno.
ARCA captive le public avec son univers avant-gardiste
En tête d’affiche le samedi soir, ARCA, de son vrai nom Alejandra Ghersi Rodríguez, musicienne et productrice vénézuélienne basée à Barcelone, spécialiste de l’electronic indie pop et de la dreamy synth-pop, a littéralement hypnotisé la scène du Palomosa avec une performance audacieuse et immersive. Fidèle à son univers unique, elle a mêlé sons expérimentaux, textures électroniques et visuels hypnotiques, captivant le public du début à la fin. Choisir ARCA comme tête d’affiche était un pari audacieux, étant donné que sa musique très niche et expérimentale ne touche pas un large public, mais elle a brillamment relevé le défi, prouvant l’étendue de son éclectisme. Connue pour ses collaborations avec FKA twigs, Björk et Kanye West, ARCA a une fois de plus démontré sa capacité à repousser les limites de la musique électronique tout en affirmant son identité artistique singulière.
ARCA à PalomosaFélix
Elle a tissé des paysages techno, ambiants et reggaeton déconstruits avec une aisance singulière, brouillant volontairement les repères du public. Des éclats proches du punk, portés par sa voix brute et ses cris cathartiques, ont ajouté une intensité viscérale à la performance. Loin des codes de l’accessibilité, Arca assume pleinement sa liberté artistique, transformant chaque instant en une véritable déclaration d’indépendance créative. Sa présence scénique, renforcée par ses mouvements de danse imprévisibles et contagieux, a invité la foule à plonger avec elle dans ce voyage sonore sans compromis.